Gilbert
GRANDGUILLAUME
E.H.E.S.S.
(Paris)
LA RELATION
PERE-FILS DANS
L'AMOUR LA FANTASIA
D' ASSIA DJEBAR
ET BANDARSHAH DE TAYEB SALAH
Dans un ouvrage sur lequel je
reviendrai plus longuement, Monique Schneider, se référant à Luce Irigaray, rappelle
que "la reduplication du
même interdit
tout accès
à l'autre"[1]. Mon projet dans
cette intervention est de situer la transmission dans le rapport à l'autre. Plus
précisément, je voudrais, à partir de différentes sources, montrer comment elle peut
se représenter selon deux modalités différentes, soit une répétition du même, soit
un avènement du différent. Ce que j'envisage ici, ce sont les représentations, les
modèles de la transmission, celle-ci, dans la réalité, se situant toujours dans un
compromis plus ou moins proche de l'un de ces modèles extrêmes.
Quand on envisage la question de
la transmission comme je le fais, c'est-à-dire dans un cadre de référence
anthropologique, son inscription dans la loi de la prohibition de l'inceste apparaît
fondamentale. Cette loi, par son double contenu obligeant tout être à reconnaître sa
double limitation dans la distinction des générations et dans la distinction des
sexes, dégage l'espace où la reconnaissance de l'altérité est possible, et où du
différent peut se situer et se succéder. Par contre les situations qui freinent
l'imposition de cette loi fondamentale, les représentations qui empêchent un individu
de se sentir limité par la génération qui le précède et celle qui le suit, limité
par l'existence d'un autre sexe, induisent des organisations où la transmission ne peut
être conçue que sous le mode de la répétition, c'est-à-dire de l'exclusion du
différent. C'est cette double notion de transmission que je vais développer à partir de
trois sources. La première est une étude sur la façon dont Freud s'est représenté
et a vécu la relation de paternité; la seconde est l'ouvrage de l'écrivain soudanais
Tayeb Salah Bandarshâh; la troisième est
l'ouvrage de Assia Djebar, L'Amour, la fantasia.
Les deux dernières sources se situent dans l'aire culturelle maghrébine et islamique,
mais la première nous permet d'aborder d'abord la question dans son aspect le plus
général, c'est-à-dire en tant que concernant toute culture, me semble-t-il, et à tout
le moins, la nôtre.
LA TRANSMISSION
CHEZ FREUD
La question de la paternité
occupe une place centrale dans la vie et l'oeuvre de Sigmund Freud. Je n'en mentionnerai
ici que quelques aspects.
Dans le texte intitulé "Un trouble
de mémoire
sur l'Acropole",
Freud, analysant la difficulté qu'il a trouvée à se rendre à Athènes, en se
référant à la "pauvreté des conditions
de vie
de sa jeunesse", y voit la trace d'un interdit:
l'interdit d'aller plus loin que son père, et il ajoute : "Tout se passe comme
si le
principal, dans le
succès, était
d'aller plus
loin que
le père,
et comme
s'il était
toujours interdit
que le
père fût
surpassé "[2]. Dans cette
phrase où apparaît l'ambivalence de la relation père-fils est formulé tout le
problème de la transmission : faut-il répéter? faut-il et peut-on aller plus loin?
C'est dans L'Interprétation des rêves,
ouvrage lié à la mort du père de Freud, que se dévoile le vécu de l'auteur par
rapport à la relation de paternité. Dans un ouvrage intitulé Père, ne
vois-tu pas
...?, Monique Schneider analyse de près
cette problématique de la paternité, et c'est de cette étude que je voudrais tirer
quelques conclusions.
D'une façon globale, deux
conceptions de la paternité-filiation y sont repérées dans la personnalité de Freud:
- Une conception
d'un rapport figé, répétition de l'identique, où le rapport père-fils est vécu sur
le mode du rapport maître-disciple, rapport concrétisé dans l'expression "les enfants
sont des
revenants": conception dominante dans
l'oeuvre de Freud, fortement marquée dans L'Interprétation
des rêves.
- Une conception
d'un rapport père-fils plus ouvert sur la vie, sur le changement, rejetant l'exclusion
du féminin, conception plus ou moins refoulée par Freud, mais qui ressurgira dans les
dernières années de sa vie, quand il redécouvrira le parfum des fleurs et la couleur
des prairies de son enfance à Freiberg.
Ces deux conceptions apparaissent
sur plusieurs points :
1 - "Les
enfants sont des revenants"
Cette conception de l'enfant
naissant assimilé au retour des morts, dans une perspective de la permanence qui tend à
réduire l'écart entre le vivant et le mort, apparaît à propos de la nomination des
enfants, du choix de leur prénom. Freud écrit : "De là court un fil de pensées qui
me conduit
à la
façon dont
j'ai donné
des noms
à mes
propres enfants.
Je tenais
à ceci
: leurs
noms ne
devaient pas
être choisis
d'après la
mode du
jour, mais
il devaient
être déterminés
par le
souvenir de
personnes chères.
Leurs noms
font des
enfants des
revenants. Et
enfin, les
enfants ne
représentent-ils pas pour
nous le
seul accès
à l'immortalité
? "[3].
2 - La loi de
l'Ancêtre
La filiation dans cette optique
est à concevoir comme une continuation; ainsi apparaît, selon l'expression de Monique
Schneider, "le schème d'une
filiation vue comme
élongation indéfinie de
l'Ancêtre"[4]: L'enfant par
lui-même n'a rien à dire, il a à redire ou à revenir. Dans cet étirement de
l'ancêtre, il n'y a pas place pour la fondation d'une lignée. C'est ce que Freud, tout
en se maintenant dans cette conception, avait bien perçu : le schéma est bon, à
condition d'y occuper la place de l'Ancêtre, celui dont toute la descendance sera
l'étai, le support, la continuation, l'"immortalité". Il écrit : "Il est ridicule d'être
fier de
ses ancêtres.
Je préfère
être moi-même
un ancêtre,
un aîeul."[5]. Plutôt qu'un
maillon de la chaîne, il préfère être la totalité, symbolisée par l'ancêtre.
3 - La relation
père-fils conçue sur le modèle de la relation maître-disciple.
Cette relation maître-disciple
elle-même se rapporte à une représentation de la transmission conçue comme portant
sur un héritage à transmettre, héritage un et inaltérable (en rapport avec une
conception de Freud de son oeuvre comme monument à transmettre et à préserver plutôt
que comme oeuvre à poursuivre). Conception souvent reprise aujourd'hui par les
successeurs de Freud dans la mesure où ils considèrent son oeuvre comme un legs à
préserver et non comme une oeuvre qu'on a le droit de développer.
4 - Le passage du
sensible à l'intelligible.
Dans cette optique de la relation
père-fils, conçue sur le mode de transmission scientifique, sur le modèle d'une
relation maître-disciple, s'opère ce passage du sensible à l'intelligible, dont de
nombreux textes montrent qu'il est assimilé par Freud à un pas sage du féminin au
masculin. A titre d'exemple, cette note de l'analyse de l'Homme aux
rats: "Ce fut un grand progrès de
la civilisation
lorsque l'humanité se décida à adopter, à côté
du témoignage
des sens,
celui de
la conclusion
logique, et
à passer
du matriarcat
au patriarcat."[6]: Cette remarque
est faite précisément au sujet du mode de certitude qu'un homme peut avoir de sa
paternité. Ce passage du sensible à l'intelligible, assimilé à un passage du féminin
au masculin, connote, sans que je puisse en développer ici tous les arguments
nécessaires, une tendance de Freud à la mise à l'écart du féminin dans l'opération
de transmission, pour aboutir à une transmission "sans passer
par les
femmes", selon l'expression de Nicole
Loraux: on est renvoyé ici au modèle de la transmission intellectuelle auquel la filiation est référée.
5 - L'exclusion
du féminin et du vivant
Cette exclusion du féminin, que
Monique Schneider analyse à partir du rêve de l'injection faite à Irma, renvoie, dans
le contexte de Freud, à l'assimilation qu'il vit entre la femme, le sang, l'hémorragie:
la gorge d'Irma observée dans le rêve et l'hémorragie renvoyant à la figure du
médecin borgne qui le soigna d'une blessure au menton à l'âge de deux ans et demi:
blessure oubliée, rejetée, et rappelée plus tard par le cancer à la machoire. De cette
évocation trop rapide, je ne retiens que la série: féminin-enfant-vie, représentée
par le sang, mais précisément dans l'écoulement hémorragique, dans le flux (Fluss,
Fliess) qu'est la vie.
De cette étude, et au-delà du
cas de Freud, je retiens la formulation de ces deux types de transmission :
- une
transmission conçue comme une "pérennité
ossifiée de l'ordre
sacré"[7], où l'enfant
est réduit à être un revenant, une copie du maître, un fantôme : c'est bien la
répétition ;
- une
transmission où le fils a un statut de vivant, parce que le père renonce à son
pouvoir de maîtrise, reconnaît sa double limitation dans la chaîne des générations et
dans l'espace des sexes : ce père dès lors n'intervient plus pour pétrifier, mais pour
vivifier[8]. Dans cette
transmission, le féminin trouve sa place, et avec lui la vie et le changement qui la
caractérise.
LA TRANSMISSION
DANS L'AIRE ARABO-ISLAMIQUE
C'est à partir de ce double
modèle que j'aborderai dans deux oeuvres récentes la question de la transmission, et
particulièrement le rapport père-fils : il s'agit de Bandarshâh de Tayeb Salah et de l'essai de
Assia Djebar intitulé l'Amour, la fantasia.
Bandarshâh
Dans cette oeuvre, le récit est
dominé par le couple grand-père/petit-fils, extraordinairement installé dans une
pérennité qui semble défier temps et changement. Je cite ce passage dans lequel
grand-père et petit-fils apparaissent comme deux jumeaux : "Nous ne cessions de
nous émerveiller
devant l'étrange
ressemblance qu'il y
avait entre
Bandarshâh et son petit-fils Meryoud,
car le
petit-fils était
la réplique
exacte du
grand-père, tant par la physionomie
que par
le comportement.
Comme si
le grand
Artisan les
avait façonnés
en même
temps et
de la même argile
et avait
présenté Bandarshâh au
pays, puis,
quelque cinquante
ou soixante
ans plus
tard, le
lui avait
présenté une seconde
fois sous
la forme
de Meryoud.
Imaginez deux
jumeaux dont
l'un aurait
suivi l'autre
avec cinquante
ou soixante
ans de
retard :
la silhouette,
le visage,
la voix,
le rire,
les yeux,
la blancheur
des dents,
la saillie
du menton,
la manière
dont ils
se tenaient,
s'asseyaient, marchaient. Et
lorsqu'ils vous serraient
la main,
ils avaient
une façon
identique de se planter devant
vous de
tout leur
corps et
de vous
regarder :
pas de
face comme
regardent les autres
gens, mais
avec un
regard oblique,
amical, et
pourtant curieux
et scrutateur.
Et si
vous vous
teniez entre
eux, vous
aviez l'impression
d'être entre
deux miroirs
dressés l'un
en face
de l'autre,
chacun reflétant
la même
image dans
une enfilade
sans fin."[9]. Ce couple
grand-père/petit-fils n'est pas seulement une ressemblance parfaite créée par la
nature; c'est aussi une complicité, qui fait dire au grand-père avec fierté : "Moheymid, c'est
moi tout
craché !"[10]. De ce
petit-fils, il est dit que le grand-père "l'avait
choisi, lui
donnant la
préférence sur ses propres fils,
pour être
son ombre
sur terre."[11]
Dans ce couple je retrouve le
modèle de la transmission dans l'identique, repéré chez Freud, mais ici déplacé sur
le binôme grand-père/petit-fils. Précisément, le roman montre le sort qui est fait aux
fils: ils sont persécutés, rejetés, châtiés. Quelque chose de leur révolte est
suggéré. Ce qui est évident, c'est qu'ils sont de trop: ils ne peuvent que brouiller
la belle ordonnance qu'instaure la permanence des deux générations qui les précédent
et qui les suivent. Le couple grand-père/petit-fils, qui unit le passé et l'avenir dans
une alliance sans faille, permet de tenir à l'écart le présent, domaine des fils, mais
aussi domaine de la vie, du changement. De ce côté ne peut être attendu que désordre:
c'est ce que montre dans le même roman l'opposition du vieux sage Mahjoub, qui a géré
le village, et du jeune Turayfi, qui l'affronte, malgré l'intrication des liens
familiaux, pour donner une place à la génération suivante. C'est ce danger que vient
conjurer la description -ou le phantasme- de la flagellation des fils, qui revient dans
le roman comme un thème lancinant.
Curieuse position aussi dans ce
roman que celle des femmes. La femme y apparaît épisodiquement, comme danseuse nue,
simple divertissement rattaché au passé du grand-père ou à l'avenir du petit-fils.
Un autre type est incarné par Fatima, qui a appris le
Coran et est considérée par son père comme un homme: contexte où une vraie
femme ne peut être qu'un homme...[12]. Mais la femme
réelle, incarnée par Maryam, est refus de cette permanence: refusant la vie
traditionnelle[13], elle est aussi
celle qui tente d'arracher -sans succès- le petit-fils à la capture mimétique de son
grand-père, pour le réinsérer dans le cycle d'une transmission vivante.
Ce roman présente ici en
situation les deux modèles de transmission: la répétition et son au-delà. Il
manifeste du même coup la difficulté qu'il y a à se situer par rapport à eux: le
narrateur lui-même a échappé à la prise de son grand-père, mais il n'a pas suivi
Maryam. Il se trouve ainsi dans la situation difficile où se trouve tout homme, de devoir
assumer la synthèse de ces deux modèles: accepter la répétition, mais pour aller
au-delà.
L'Amour, la
fantasia
Dans ce roman, que je n'aborderai
ici que latéralement, il apparaît bien comment l'altérité, élément nécessaire et
vital de la transmission, est toujours menacée dans son avènement. Roman
particulièrement remarquable dans la mesure où l'auteur y met en scène ces deux
éléments privilégiés de la transmission que sont le père et la langue.
Ce père algérien, qui a projeté
sa fille dans le circuit de l'école moderne, au mépris de la tradition qui l'entoure,
a-t-il pour autant lâché prise ? Le contexte ici est celui d'une forte tradition
patrilinéaire, dont le phantasme est bien, comme je l'ai indiqué précédemment, de se
transmettre sans les femmes, d'instaurer une permanence par l'exclusion du féminin, -du
féminin autre-. La loi de la prohibition de l'inceste y est bien affirmée, notamment par
le tabou rigide qui éloigne le père de sa fille pubère. La culture cependant en montre
une image inversée, et sans doute révélatrice, dans la relation mère-fils, hautement
louée et privilégiée. Et voici que ce texte les manifeste sur le même plan, comme si
était inscrite, en contrepoint de celle qu'affirme la loi, une chaîne de transmission
incestueuse, reliant la fille à son père et à son fils, comme pour y recréer la
situation paradisiaque dont l'altérité était totalement exclue.
Dans le roman, cette transmission
est admirablement symbolisée par une petite cuillère en argent, dans le passage suivant,
qui relate une scène de la guerre d'Algérie:
"Nous terminions
le repas
du soir.
J'ai donné
à mon
jeune fils
une coupe
à confiture,
avec une
petite cuillère
en argent.
Je tenais
celle-ci de
mon père.Mariée
de quelques
jours -je
n'avais pas
quinze ans-,
j'étais allée
voir mon
père et
je buvais
avec lui
du café.
Soudain :
"- Père, je
voudrais prendre
cette petite
cuillère ! lui demandai-je."
"- Prends-la, répondit-il.
Prends les
tasses, regarde
autour de
toi et
prends ce
que tu
veux d'ici
ma fille!
"- Père, lui
dis-je, je
ne veux
que cette
cuillère, parce que
tu l'utilises
toujours pour
ton café!
Elle est
si chère
à mon
coeur !"
"Je la gardai
depuis ce
temps, et
cela dura
trente ans
au moins,
ou peut-être
quarante... Or cette nuit dont
je parlais,
les maquisards
étaient chez
nous. Ils
avaient bu
et mangé.
D'autres surveillaient
les environs.
Au café,
je tends
le confiturier
à mon
fils pour
qu'il leur
en serve
et j'y
mets, je
ne sais
pourquoi, la cuillère
en argent.
A peine
était-il sorti de
la pièce
que la
France fit
faire une
poussée en
avant à
ses troupes.
Les balles
se mirent
à tomber
de partout
!
"C'est ainsi que
mon garçon
partit avec
eux: le
confiturier jeté, mais cette
cuillère à la main...Comme s'il emportait
la bénédiction
de mon
père, que
Dieu garde
celui-ci dans
son salut
!"[14].
Que cette situation de fusion, de
transmission du même, soit profondément mortifère, puisqu'elle ne laisse pas de place
à l'autre, symbolisé en ce cas par la femme, la femme de l'alliance, cela est
confirmé dans ce roman par ce qui y est dit de la langue: cette langue française
transmise par le père comme une avancée vers l'autre se révèle dans le vécu
quotidien comme un filet autrement rigide:
"La langue
encore coagulée
des Autres
m'a enveloppée,
dès l'enfance,
en tunique
de Nessus,
don d'amour
de mon
père qui,
chaque matin,
me tenait
par la
main sur
le chemin
de l'école.
Fillette arabe, dans un village du Sahel
algérien...[15]
* *
*
Pour conclure, je reviendrai à
mon point de départ: c'est dans la difficile inscription, chez l'individu et dans la
culture, de la loi fondatrice de la prohibition de l'inceste, que se joue la transmission.
C'est cette inscription qui permet de dégager l'espace où l'autre peut trouver place,
comme fils ou comme femme. Les deux modèles proposés, la répétition dans la
permanence, ou le changement dans la vie, marquent les deux sources où vient
s'abreuver, avec plus ou moins de bonheur, toute transmission.
Extrait de la revue Itinéraires et contacts de cultures, Paris, L'Harmattan et Université Paris 13, n° 10, 1° semestre 1990. | |
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[1]/ SCHNEIDER (Monique). "Père, ne
vois-tu pas
...?" Le
père, le
maître, le
spectre. In: L'Interprétation des rêves.
Paris, Denoël, 1985. p. 175
[2]/ FREUD (Sigmund), Résultats,
idées, problèmes,
II, 1921-1938. Paris : PUF, 1985, p. 229
[3]/ Ibid., p.
168-169
[4]/ Ibid., p. 261
[5]/ Ibid., p. 173
[6]/ FREUD (Sigmund). Cinq
psychanalyses. Paris : PUF, 1975, p. 251, note
1
[7]/ SCHNEIDER (Monique). Op.cit., p.255.
[8]/ Ibid., p. 177.
[9]/ SALIH (Tayeb). Bandarhâh,
roman traduit de l'arabe par Anne Wade Minkowski, Paris : Sindbad, 1985, p.27-28
[10]/ Ibid., p. 155.
[11]/ Ibid., p. 145.
[12]/ Ibid., p. 133.
[13]/ Ibid., p. 197.
[14]/ DJEBAR (Assia). L'Amour,
la fantasia,
Paris, J.C.Lattès, 1985, p. 195
[15]/ Ibid., p. 243.