Le jeu de miroir ou la notion de duplicité dans Rue des Tambourins, de Taos Amrouche - Thèses - Limag
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Thèse

AREZKI Djamal
Le jeu de miroir ou la notion de duplicité dans Rue des Tambourins, de Taos Amrouche
 
Lieu : Paris 8
Directeur de thèse : Zineb Ali Ben Ali
Année : 2005
Type : Mémoire universitaire - Maîtrise
Première inscription pour les thèses : En cours, 2004
Langue : Française
Notations :

Rue des tambourins:le titre en lui-même porte en lui, comme par gestation, tout un programme tissé de contradictions, de paradoxes, et surtout de connotations fortes liées à la notion d’hybridité. Rue des tambourins peut se résumer à un parcours plein d’obstacles et soumis aux désapprobations les plus bruyantes à chaque étape franchie au prix d’efforts interminables et douloureux ! L’incipit va également dans ce sens et conforte cette idée que se fait l’héroïne du roman d’elle-même : déchirée par un présent brûlant et par un passé vivace et oppressant. D’emblée, elle annonce la couleur : « - Vous ne serez jamais heureuse ! » La sentence fatale est dite et tombe comme un couperet de la bouche d’un des personnages, Noël Duparc. Un prétexte ou presque, puisque c’est le destin qui vient de parler… Aucune échappatoire ! Le verdict est sans appel et cruel. Marie-Kouka est condamnée à« la solitude à laquelle elle était promise depuis toujours » . Elle le savait donc ! Il ne lui reste qu'à se résigner alors et à s’accommoder de sa condition. Étonnant paradoxe pour quelqu’un qui vit dans une « ville aux minarets » , une rue tumultueuse, animée par les sons et les mélodies des tambourins… Un être en détresse et étonnamment, désespérément seul au milieu d’une foule impétueuse, insensible à ses cris, à ses appels inaudibles d’un cœur meurtri. C’est celui d’une expatriée. S’ensuivent alors les problèmes d’identité, d’acculturation et d’inadaptation car tout, dans ce pays de l’exil, rappelle le pays des ancêtres et remue le couteau dans la plaie.
« Jamais, malgré les quarante ans que j’ai passés en Tunisie, malgré mon instruction foncièrement française, jamais je n’ai pu me lier intimement ni avec des Français ni avec des Arabes» .