|
Article
SCHLEMMER, Bernard
L’enseignement et la jeunesse vus par l’intelligentsia marocaine Titre du périodique ou du site internet : Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs Date : 01 septembre
Date : 01 septembre Année : 2012 Commentaires : Comment a évolué la perception des problèmes de la jeunesse et de l’éducation au Maroc ? On répondra à partir de la revue Lamalif (1966 à 1988), bien représentative des intellectuels marocains. Une lecture “en creux” permet de saisir leurs points aveugles : quand ils croient parler de la jeunesse, ils ne s’occupent guère que des futurs intellectuels, quand ils croient parler de l’éducation, ils s’intéressent surtout au système d’enseignement, quand ils croient parler de l’enseignement, ils se cantonnent à l’analyse de l’enseignement supérieur. Mais une évolution peut tout de même se lire : ces trous noirs dans la perception du monde seront surtout flagrants les premières années, marquées par un clivage idéologique radical, un appel au renversement du système. Avec la fin des illusions, on verra l’émergence d’un réformisme pragmatique, pour ne pas dire corporatiste, mais qui saisit mieux la réalité sociale complexe. Et la question de l’enseignement reste toujours posée, avec la même intensité, le même constat de crise, la même impuissance.
plan:
Lamalif, la revue de l’intelligentsia marocaine
Questions de méthode
Une vision de la jeunesse
Un prisme déformant : une vision d’universitaires
Un révélateur “en creux” : les questions qui ne se posaient pas
L’analphabétisme de la population
La question des rapports de la jeunesse et de l’islam
L’oubli du monde rural, des rapports de genres, de la délinquance…
Une mise en perspective historique
Le paysage idéologique des premières années
1974 : La coupure
Dans le champ de la jeunesse
Dans le champ de l’enseignement
Le changement des années quatre-vingt
Conclusion : la permanence du débat sur l’enseignement
|