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Article
DJEBAR, Assia
Assia Djebar . texte inédit : Les yeux de la langue Titre du périodique ou du site internet : El Watan Date : 14 février
ISSN : ISSN 1111-0333 Date : 14 février Année : 2015 Commentaires : Ce texte inédit, intitulé «Les yeux de la langue», est le deuxième confié à El Watan par la famille de l’écrivaine (voir Le retour du père, écrit en 1998 à Louisiana et publié le 14 février 2015 dans nos colonnes).
Le présent texte n’est pas daté, mais la première ligne le situe dans l’année 1996, au lendemain de l’arrivée d’Assia Djebar aux Etats-Unis où elle a enseigné à partir de 2001 à l’université de New York. En ce premier matin en terre américaine, ses premiers mots vont à l’Algérie, alors en pleine tourmente.
Elle exprime alors sa douleur du pays et ne se cache pas un certain sentiment de culpabilité : «Tu lui tournes le dos, tu vas au plus loin, cela te fait mal – une déchirure qui n'en finit pas…» Là-dessus se greffent ses souvenirs d’enfance et, notamment, son rapport aux langues, l’arabe de sa mère, le berbère de sa tante et le français que son père enseigne et qu’il quitte sous l’emprise de l’émotion ou de la colère.
Un texte magnifique, autant par sa profondeur que son écriture, et dont nous vous livrons ici la première partie. Il s’agit cependant d’un manuscrit ou, comme l’on dit aujourd’hui, d’un tapuscrit, soit un texte écrit sur ordinateur.
L’original comprend quelques corrections au crayon de même qu’une numérotation des chapitres. Il faut donc considérer ce texte (et le précédent) comme un brouillon d’écrivain qui ne pourra être validé que lors d’une publication éventuelle par ses ayants droit et sa vérification par des spécialistes de l’œuvre d’Assia Djebar.
De plus, on ignore à quoi l’écrivaine destinait ces textes. Etait-ce l’ébauche d’un livre ou d’un texte écrit «pour soi», un peu comme les journaux que tiennent certains auteurs ? C’est donc avec ces éléments à l’esprit qu’il faut apprécier ce morceau de haute littérature, d’autant qu’il semble bien avoir été écrit à la hâte.
A & L.
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