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HOCINE, Hamid


Écritures, vecteurs d’identité : entre transgression et innovation chez l’auteur algérien d’expression française Mouloud Feraoun et l’écrivain martiniquais Édouard Glissant.


Titre du périodique ou du site internet : Synergies Algérie
Sous titre : Interactions
Date : 25 novembre


Numéro : 7
Date : 25 novembre
Année : 2009
Commentaires : Édouard Glissant est un écrivain pluridimensionnel. Et voilà
rappelée en filigrane l’une des difficultés à appréhender l’écriture
glissantienne dans son jaillissement. En effet, on a vraiment du mal à
dire qui du poète, du dramaturge, du romancier ou de l’essayiste est
en train de s’exprimer d’autant plus que même lorsqu’il s’est engagé
dans l’un de ces genres non seulement les autres ne le quittent point,
mais au moment de sa parturition, son écriture subit, entre autres,
les influences du littéraire, du philosophe, du critique littéraire et
du pédagogue. Décrypter l’écriture glissantienne constitue a priori une
gageure. Il faut tout de suite dire que la richesse, la spécificité et la
portée de l’écriture glissantienne sont si importantes dans son oeuvre
que prétendre la couvrir comme il se doit en moins d’une trentaine de
pages relève non d’un défi, mais de la fatuité même.
Cependant, il y a là une expérience judicieuse et intéressante à faire. Comparer
l’écriture glissantienne avec celle de l’auteur algérien d’expression française Mouloud
Feraoun que les fourches caudines de la censure pendant la période coloniale vont
obliger à adopter le stratagème de la subversion de la langue française afin de dire,
et de se dire. Aussi avec toutes les précautions d’usage, notre approche se veut-elle
modeste, à savoir être à l’écoute du texte glissantien et par ricochet en tirer des
corrélats avec celui de Mouloud Feraoun. C’est à travers une grille de lecture
axée sur les travaux de Roland Barthes dans Le degré zéro de l’écriture que
nous mettons en exergue le silence
et l’écriture blanche
qui est l’autre du texte
de Mouloud Feraoun et a contrario, le cri du texte glissantien. Tâche ardue s’il en
fût, cet exercice, en ouvrant au niveau de la quête plus de sa manière que de sa
matière certains arcanes de l’univers identitaire de l’écrivain ne permet-il pas sinon
d’obtenir des résultats définitifs du moins d’émettre des hypothèses susceptibles d’en
dégager la pertinence ?
Numéro : 7
Pages : p. 27