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MEDJAHED, Lila De la carnavalisation des mythes à l’écriture satirique dans les romans d’Azouz Begag
Numéro : 3 Date : 15 novembre Année : 2008 Commentaires : Les romans de Azouz Begag mettent en scène leur énonciation de façon spécifique qui leur permet d’articuler l’œuvre sur dont elle surgit, la vie de l’écrivain, la société, ses mythes et ses Idéaux. Cet essai se propose de démontrer que ces romans avancent des choix énonciatifs volontairement problématiques. Leur scénographie est, en particulier, un dispositif qui remet en cause les mythes littéraires, nationaux et culturels fondateurs de l’univers socio-symbolique franco-maghrébin. La carnavalisation de ces structures signifiantes du fonds symbolique collectif détermine les choix génériques et la paratopie de l’auteur Begag. Dans son troisième roman, Les Chiens Aussi, et par le biais de l’allégorie animalière qui confère à cette œuvre son cadre pragmatique, la scénographie satirique a déçu l’horizon d’attente créé par les deux premiers romans de Begag, Le Gone du Chaâba et Béni ou le paradis perdu.Ce roman développe une mise en scène de la parole de Begag en tant que fils d’immigré algérien en quête d’un statut social et comme un écrivain qui déploie ses dons de créateur afin de marquer sa position dans la République des Lettres. Le procès de la société d’adoption a lieu à travers les techniques de la carnavalisation entant qu’ « une certaine transposition en images artistiques » (Bakhtine, 1975 : 180) d es mythes et des représentations sociales en vigueur dans la société d’adoption. Numéro : 3 Pages : p. 161 |
