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LEPERLIER, Tristan
Mohammed Dib intellectuel et écrivain dans la décennie noire : les formes de l'engagement Titre du périodique ou du site internet : Limag.com Sous titre : Littératures du Maghreb Date : 24 septembre
Date : 24 septembre Année : 2013 Commentaires : La notoriété de Mohammed Dib se fonde originellement tout à la fois dans son écriture et dans son engagement intellectuel. Littérature engagée au moment de l'apogée de Sartre, la Trilogie algérienne lui a conféré une reconnaissance tant en Algérie (à l'inverse de Mouloud Mammeri) qu'en France, lieu de consécration littéraire par excellence pour un écrivain de langue française. Il a su toutefois rester en phase avec une certaine modernité littéraire au moment où le Nouveau Roman promouvait une esthétique dégagée du réalisme, et un engagement politique extérieur au domaine littéraire. Les années 1990 voient le retour en force de l'idée d'engagement chez les écrivains algériens, détachée de la dimension « organique » qu'elle avait pu recouvrir dans les années 1970. Dans une moindre mesure, elle retrouve de son actualité dans les débats littéraires français, précisément à travers la publicité du drame algérien. Mais alors que le modèle sartrien, ou encore le ‘témoignage’ prévalent dans le champ littéraire algérien, d’autres auteurs (Pierre Michon, François Bon, Pierre Bergounioux...), critiques quoique redevables de la pensée de Sartre, sont arrivés au faîte de leur renommée.
Nous essaierons de comprendre les formes de l'engagement de Mohammed Dib durant cette période, entre prises de position publiques et écriture littéraire, et nous pencherons sur les deux textes les plus référentiels de la période, La Nuit sauvage et Si Diable veut, en y montrant l'inscription paradoxale de son engagement.
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