Maïssa Bey

 

Née en 1950 à Ksar El Boukhari (Algérie). Père instituteur mort pendant la guerre.
Aujourd'hui conseillère pédagogique (équiv. inspectrice en France) dans l'ouest algérien, Maïssa Bey se déplace dans un rayon de cinquante kilomètres autour de chez elle, ce qui n'est pas toujours facile, étant donné l'insécurité de certaines routes. Elle a toujours été une lectrice boulimique, dès l'âge de quatre ans et demi. Les livres lui ont permis de se replier dans un monde qui la protégeait d'une réalité très difficile à vivre. Comment comprendre en effet que son père meure en se battant contre les Français, dont elle adorait la langue et la culture ? Elle a toujours tenu à garder une espace de temps pour lire, même lorsque ses quatre enfants étaient petits. Elle est passée peu à peu de la lecture à l'écriture, en commençant par des articles sur l'Algérie, parus dans une revue marocaine. Les retours positifs qu'elle a eus lors de ces premières publications l'ont encouragée à écrire un livre. C'est ainsi qu'elle a commencé son premier roman Au commencement était la mer. Très exigeante envers elle-même, elle a longtemps cherché l'écriture qui était celle "qu'elle aurait envie de lire elle-même". Elle cite volontiers la page 39 de son premier roman, le paragraphe qui commmence par : "La ville tremble dans la chaleur de l'automne." C'est en écrivant ce paragraphe qu'elle a atteint le tournant qui l'a amenée à la version actuelle de son roman. Tout en attendant la publication de Au commencement était la mer, par Marie Virolle de Algérie Littérature/Action, chez Marsa Editions, elle continuait à écrire, des nouvelles. Celles-ci ont été publiées chez Grasset, sous le titre Nouvelles d'Algérie. Ce recueil a été récompensé par le Grand Prix de la Nouvelle de la Société des Gens de Lettres. La période tragique que vivait l'Algérie à cette époque l'a contrainte à une vie de réclusion qui l'a rapprochée plus encore de l'écriture. Maïssa dit ne s'être considérée comme écrivain qu'après la parution de Cette fille-là aux Editions de l'Aube. Ce roman lui a valu le Prix Marguerite Audoux. La musique de la langue est une dimension fondamentale de son écriture. Elle "entend" ce qu'elle écrit et cherche parfois plusieurs jours le mot qui lui semble juste. La typographie revêt aussi pour elle une très grande importance et elle a fait un grand usage des blancs, des retours de ligne dans son dernier roman. (Cécile Oumhani)

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Livres et articles de Maïssa Bey : Interrogation le 12 avril 2001
Livres sur Maïssa Bey : Interrogation le 12 avril 2001
Articles sur Maïssa Bey : Interrogation le 12 avril 2001

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