JOURNÉES DE LITTÉRATURE
FRANÇAISE
THEME: LOEIL DU JOUR ou le privilège dun
regard
détaché
Sommaire: 1. Introduction:
1.1.Une approche du lexème re-
gard.
1.2.Des données synthétiques sur
le
texte et sur la narratri-
ce.
2. Développement:
2.1.Les objets du musée du com-
posite.
2.2.Les figures du masque cultu-
rel.
3.
Conclusion.
4.
Annexe:
4.1. Notes
4.2. Bibliographie.
Auteurs: Elizabeth G.
Mendoza y María M. Costan-
zo.
Mai 1994
Introduction
Dès lors
quon interroge le lexème regard, sa dimension encyclopédique se détache et nous
indique non seulement un itinéraire perceptif
mais des rapports complémentaires, des dispositions esthétiques et des
interprétations idéologiques .
Une première
approche, lexicologique, du lexème regard
nous permet de le définir comme laction ou
la manière de diriger les yeux vers un objet afin de voir et aussi comme lexpression des yeux de celui qui regarde.
Etant très riche le sémantisme du mot, nous pouvons y déceler encore des sèmes tels
que explorer ou examiner soit un objet, soit un être afin de
les re-construire
et en donner une interprétation idéologique[1].
Dailleurs, les dispositions esthétiques et linfinie disponibilité de lesthète
seront objectivées par le regard. A ce propos,
le sociologue signale que loeil est un produit
de lhistoire reproduit par léducation[2]. Cest par
le regard de lartiste que des formes,
animées ou non-animées, et la quotidienneté seront
transmuées en objets esthétiques. Regard pur
manifestant un ethos de la distance[3] et qui concourt
à renforcer lambition démiurgique de (cette)
artiste[4].
Ainsi, rapports
intersubjectifs, consécration culturelle et idéologie seront mis
en discours par la narratrice de Loeil du
jour. Née à Tunis, en 1948, Hélé Béji
illustre lécrivain tunisien de langue française pour qui la culture française nest plus (...) un lieu où
se forme et se déforme le combat libératoire (...) il
développe ses dons en puisant dans un riche patrimoine universel. De lOrient
à lOccident, il se déplace [5].
Observateur
particulier, elle sécartera assez de sa grand-mère et regardera, verra avec sollicitude[6] cette femme
incarnant les valeurs singulières dune Tunisie presque de légende aux yeux de
la petite fille.
Pourtant, le passé
commun aux deux femmes, aux histoires fort différentes, facilite à la narratrice
lappréhension du style de vie de la
grand-mère, voire linterprétation de son univers auquel elle accède pendant les
brèves périodes de rencontre. Elle plonge
alors dans le temps de sa grand-mère, mémoire du
passé et antithèse de celui des figures récupérées par lordre établi.
En outre, le regard
que la narratrice porte sur son entourage témoigne du détachement à légard de sa culture
dorigine. Deux mouvements dédoublés se
succèdent avant que ce regard détaché ne
sopère. Ce terme, emprunté à T.Todorov, rend compte de la relation à la
communauté daccueil et à celle dorigine: ni distanciation ni identification mais détachement[7] Or, le statut et
le point de vue de la narratrice de Loeil du
jour sont ceux dune étrangère
singulière car, dune part, son regard ne se soumet pas à une vision fabriquée du monde et, dautre part,
il savère fort privilégié. En effet, disposant dun savoir sur sa communauté dorigine et
participant à ses implicites culturels,
lécrivain est à même dévaluer, de juger et de remettre en question tout ce
quun voyageur ordinaire nappréhendrait que comme stéréotype[8].
Et nous essaierons
de cerner cette perception singulière dans la figurativisation,
qui nous paraît exemplaire, de quelques objets de la maison de la grand-mère et des
êtres disjoints, à savoir un douanier et un enseignant.
** Les objets du musée du composite
Si un objet nexiste quà travers les
descriptions quon en donne et ces descriptions succesives sont toujours des produits[9], nous osons
arguer que les objets de la maison de la grand-mère, espace natale de la narratrice,
contribuent à la transmission des valeurs et des savoirs, même dans les actes les plus
banaux de la vie quotidienne. Partant, ils fondent lappartenance légitime de la
narratrice à lunivers maternel.
Certes, toutes les
deux partagent le monde maternel, celui des goûts primordiaux[10]. Néanmoins, le
mode de perception de la narratrice porte la marque de son exil occidental et la re-
construction des scènes et des figures en
témoigne.
A ce sujet, nous
notons que la caractérisation des femmes de la maison, lors des soirées télévisées, constitue un des indices du
goût de[11]de
lécrivain, dautant plus
pertinent quil manifeste son capital
culturel[12].
(...) on met
(le politicien triomphant) en garde contre les caprices des destins des rois, la Roue de
Fortune, comme si l on était le récitant averti
dun théâtre shakespearien (...), , p.198.
Du reste, nous
tenons à souligner la référence à lart impressioniste lorsque la narratrice
dépeint la femme de chambre de sa grand-mère car elle participerait du regard pur[13],
disant la préeminence de la forme.
Au fond du
patio, sur la droite apparaît la soubrette de ma grand-mère, celle que jai envie
de surnommer la négresse dOlympia
(...) , p.40.
Aussi, la
narratrice mettra-t-elle à contribution des descriptions, tenant de lhypotypose,
pour mettre en discours larmoire de la
grand-mère ainsi que le rapport reliant celle-ci à ce meuble et signifiant un style de vie[14].
Je les
regarde en cachette, nimaginant pas larmoire sans ma grand-mère ni ma
grand-mère sans son armoire, appuyées lune sur lautre, penchées comme pour
une prière dont sourdent (...)
lindispensable et linutile rangés en des combinaisons infinies,
objets(...)surgis de la nuit de larmoire comme dune antiboîte de Pandore
(...) , p.21.
Alors, les jeux scripturaux, à savoir antithèses, épithètes et transferts sémantiques, et le renvoi mythologique
font ressortir non seulement loriginalité de la maisonnée, la communication avec le monde de la grand-mère
mais lenvoûtement de la narratrice lorsquelle aperçoit ces rendez-vous
insaisissables.
Dailleurs,
par le biais de cadrages successifs, cette armoire devient une sorte de musée du composite lexicalisant la synergie de la
maison. Aussi des énumérations non-systématiques, ayant trait à la verbigération,
concourent-elles à renforcer la singularité
de ce microcosme.
(...) quantité de bagatelles qui ailleurs
seraient mises à rebut, mais chez elle (la grand-mère) bénéficient
duntraitement égalitaire (...) tout est enre gistré au-dessus des étiquettes de
sa mémoire avec une précision muséologique; cest le musée vivant du
quotidien(...) ,p. 23
Ainsi, la
narratrice nous autorise à nous demander si elle na pas eu lintention de
composer cette maison en musée dart[15] tout en
réaffirmant la toute puissance de son regard
esthétique. Et par le pouvoir de lécriture, le séjour de la maison sera
métamorphosé en biographie originale.
(...) les
tambourins, les fleurs en faïence, les cadres de
famille (...),le paon en bronze, les coqs en argile, (...), au mur lassiette gravée
dAllah, le chapelet géant pendu à un clou (...) se placent au-delà de toute
esthétique,(...)Un mystère irrésistible, le même que celui des habitants vieillis qui
les soignent, sest logé chez les uns et chez les autres (...),pp.110
et 111.
Encore une fois, la
narratrice aura recours à une énumération objectivant le détachement de son regard pur et lesthétique populaire[16] de la
maisonnée. Métonymies dun univers où la religion, la religiosité et la
disposition esthétique se télescopent, le paon en
bronze côtoyant lassiette gravée
dAllah ou le chapelet géant
acquièrent un statut particulier tout en disant la proximité
distante de la narratrice. Nous saurions affirmer que le temps a imprégné ces objets
et ces êtres dune force qualitative dont la distinction tient du naturel.
Bref, si la
narratrice extériorise une certaine distance à légard des objets du monde maternel, il nen est pas moins vrai que
la re-construction de la topographie nous
dévoile sa sollicitude et une certaine forme
dhumour.
Dailleurs, le
registre temporel[17] mis à
contribution explicite la position de la narratrice envers une des dimensions
fondamentales du monde maghrébin: les potlatch de temps[18]. Et les figures,
animées ou non, transmuées par le temps du naturel
et de lêtre vont contrecarrer celles du
temps factice du paraître. Celui-ci ne
caractérise-t-il pas la sphère publique, la
sphère du religieux et du politique, la sphère du pouvoir, de la gestion et des affaires de lUmma?[19].
* Les figures du masque culturel[20]
En ayant recours à
ce symbole didentification quest le masque,
la narratrice nous introduira dans lisotopie temporelle de la colonisation.
Dailleurs, la force assimilante du masque
aide à la mise en scène dun univers vide de
toute substance[21], à savoir celui
dune société schlérosée. La perception de deux figures antropomorphes, celles
dun douanier et dun enseignant, introduisent lisotopie de
lintertexte colonial.
Un masque duniforme à képi et de lunettes
noires(...) me collait sournoisement.Pourtant,ce masque ne métait pas vraiment
inconnu (...), p.85.
Le passage du
cataphorique un au morphème de focalisation ce nous guide vers lattente heuristique [22] et met en valeur
le sémantisme du lexème adjoint masque,
sorte de maladie contagieuse.
Au début de la
séquence analysée, un faire-visuel nous dit
lespace du destinateur social, étranger à la narratrice. Des figures de style,
telles que des métaphores, des synesthésies et des comparaisons, signifient les
dimensions spatiales perçues par la narratrice.
(...) la côte carthaginoise (...) lune des
plus belles du monde, cousue à la mer par une piqûre de soie blanche à un taffetas
(...), p.65.
Le regard de la
narratrice descend toujours, re-découvrant
lespace de la terre natale. Toutefois, au niveau de lénoncé, un disjonctif, mais, lexicalise sa non-appartenance à
lespace dorigine où elle aura à sinsérer provisoirement.
Mais la
mer, la baie, la côte, le lac (...) ne coïncidaient pas en moi comme je laurais
voulu (...) ce paysage méchappait comme une étrangeté étouffée,
p.67.
Ensuite, un faire-cognitif dordre visuel lui permet dapercevoir la figure du douanier, un délégué de lactant destinateur société. Et la
narratrice aura à sappropier vi-suellement lespace de ce dernier.
Etant donné
quil nexiste pas de faire-verbal
entre les deux acteurs mis en présence, lanalyse de leur comportement somatique
nous a permis dy déceler la structure de laffrontement. Cette fois, le
regard est devenu lespace de la lutte, de lagressivité, voire de la
non-communication avec lautre.
(...) je
sais que (...) si je manifestais le moindre signe dimpatience, son regard
semplirait dune lueur sourde et butée, il figerait ses paupières, ses
narines, ses doigts (...), p.69
Au sein de cette
relation intersubjective, les papiers, les
autorisations, les signatures sérigent en objets
de valeur dont la possession garantit à la narratrice la traversée du seuil et son
acceptation dans la société maternelle, signifiant labandon dun espace de
lailleurs connoté. En outre, nous avons remarqué que ce passage coïncide avec
larrêt de lactivité de regarder.
(...) il a
décidé de me libérer de sa nasse, il ne me regarde plus (...),
p.71
Dans une deuxième
séquence, divers procédés seront mis en oeuvre pour configurer un parallélisme réussi entre un professeur
duniversité et les temps de la coopération française. A ce sujet, nous avons
repéré les occurrences du joncteur comme,
concourant à dépeindre cette figure piteuse du professeur de Littérature, qui subsume
luniversité scolastique et le colonialisme perdant.
Avec son
cou et son buste un peu trop longs, et sa taille(...),
elle était comme la dernière image froide, polie et mortellement ennuyeuse de la
coopération française, comme si la fin coloniale avait capté avec ses derniers
représentants la mollesse décadente, étriquée, surannée des femelles beyli cales,
par cette contamination mystérieuse que font subir à loccupant les moeurs
aristocratiques finissantes de lancienne société occupée.p.86
Au travers de la
valeur métaphorique de comme et de la
distanciation consécutive, la narratrice redécrit
une des composantes du colonialisme: les rapports complémentaires
du colonisateur et des collaborateurs locaux[23]. Son mode de
perception sera légitimé par la reprise du lexème coopération, euphémisme du colonialisme. Ce
faisant, elle extériorise sa culture historique[24], qui lui permet
de reconstruire le style[25] de la
coopération française en Tunisie.
Si lhexis corporelle est une dimension fondamentale de
lorientation sociale[26], nous sommes à
même dinférer que ce professeur manifeste un rapport
au monde allant à lencontre des temps historiques. Des touches synecdochiques
et métonymiques ôtent toute trace dhumanité à la figure de cette femme.
Lhiératisme de cette silhouette est
rendu dautant plus net que le regard brise le sème humanité, par un procès comparatif et
métaphorique, en nous engageant dans
lisotopie de la minéralisation.
Chaque fois
que je la voyais passer, cest comme si je voyais la statue de la colonisation (...)
une dernière paresse quelle soctroie dans le boudoir un peu froid de son
empire déchu.p.87
Quant aux avanies
des temps historiques, elles sont traduites par les dimensions spatiales évoquées.
Lespace dévalué du boudoir fait
ressortir les rapports contradictoires du
professeur aux temps glorieux quimplique la décolonisation pour les jeunes intellectuels. A cet espace exigu et à son
esthétique démodée soppose lampleur des rivages et du ciel tunisiens, métaphores de lespérance.
Dès lors, nous sommes en mesure de cerner la dissymétrie du vécu, du présent et des
attentes: la disjonction culturelle est
manifeste.
La
colonisation trouvait en elle son image conclusive, une figure qui sattardait sur
nos rivages, en faisant une moue douceâtre aux représentants des classes intellectuelles
naissantes, en assortissant la pâleur de sa pupille à notre ciel,
p.87
Du reste, les
notations chromatiques et formelles disent un univers emblématique rassassié: celui des sensations. Et le corps du professeur reconstruit
le flétrissement et lincommunicabilité caractérisant le rapport aux nouvelles
générations.
Elle avait
la peau blanche que lon prête aux filles de bey telles quelles apparaissent
dans les mauvais romans coloniaux, avec leur embonpoint naissant,leur odeur de patchouli,
la sensation de pâte damande ...), p.86
La disposition ascétique du professeur ainsi que son ethos du consciencieux[27] mettent en
scène un bourgeois dégradé, incapable dassumer la rupture de lordre
ancien. Les figures corporelles des filles du bey et la non-littérature de la colonie
établissent un réseau doppositions[28] dont
lefficacité découle du rapport à une des oppositions symboliques fondamentales de lordre social:
intellectuel à lancien et nouvel intellectuel, bref, conservatisme versus
progressisme.
La caractérisation
finale, alliant un epithète et des compléments de
détermination, en dit long et de la figure caricaturale du professeur et de
lidéologie de la narratrice.
Elle
enseignait la littérature, mais elle semblait (...) un mélange de fille de bey, de
syndiquée petite-bourgeoise, et dépouse simplette et massive de colon.p.87
Si la narratrice
singularise son écriture par le mode darticulation des phrases, il nen est
pas moins vrai quelle réussit à mettre en oeuvre une chaîne sémantique lisible
par sa cohérence et par sa cohésion.
Par ailleurs, le
sélection qui préside au registre temporel, que nous avons déjà rappelé, nous demande
dun part, une participation attentive et
concernée et dautre part, nous aide à percer le monde raconté[29], qui perd ainsi
de son étrangeté.
Conclusion
Au moment où des
intégrismes de toute espèce se perpétuent
à la faveur dune séduisante culture de
léphémère, cette écriture nous a amené à réfléchir sur les termes de
la re-construction des espaces intimes et
politiques. Cette re-construction présuppose
le détachement et nimplique point
lindulgence envers les figures du néo-colonialisme.
En conjourant la complaisance militante et les bariolages idéologiques[30], Hélé Béji
anticipe la seule issue possible au racisme communautaire et lexclusivisme
religieux: le regard marqué dune nouvelle exotopie[31]. Par ailleurs,
en manifestant le versant féminin de la culture[32], ce texte met à nu les pièges et la violence de
temps modernes. Le rite, la communication interhumaine et celle avec le monde sy
interpénètrent en réaffirmant la dimension dialogale implicite[33] à la sollicitude. En ce sens, le regard de la narratrice, est devenu un miroir réflétant deux âmes. Symbole de
révélation[34], le regard
suppose réciproquément et le regardant et le regardé.
Dès lors,
lagnosticisme de la narratrice et la religiosité de sa grand-mère, la perception
distante des objets de celle-là et ladhésion naïve de celle-ci, entre autres, ne
constituent point un écueil pour la communication intersubjective.
Quoique la
non-coïncidence entre la narratrice et son espace maternel se fasse jour à plusieurs
reprises, nous hasardons quelle a déjà surmonté le stade du décalage davec soi[35]
Métonymie et
synecdoque dun corps qui a traversé la
rivière à la nage[36], le regard de la
narratrice nous a instruit non seulement sur son expérience dobservateur particulier mais nous a facilité la
percée de cette autre scène de formes brûlantes
et arrachées, une vie, une urbanité mystérieuse ... une intelligence des êtres[37].
Ce roman ne nous a-t-il pas
dit le voyage et lexcentration, préalable de tout apprentissage, et la double appartenance (orientale et occidentale) de la
Tunisie[38]? Traversée par limprimé de son code
génétique, métis[39], cette écriture
réussit à mettre en scène les contacts entre la grand-mère
et sa petite fille, la narratrice, dont de nouvelles pratiques culturelles se télescopent
à celle de sa culture dorigine. Cette relation féminine a été le point de
départ de notre analyse. Et le thème du regard
est apparu, tantôt en raccourcissant les distances, entre observateur et observé, tantôt en re-construisant des gestes, des espaces, des rites
du monde maternel.
Au demeurant, des
paroles de Michel Serres synthétisent notre point de vue car il affirme que le miracle laïque de la tolérance, de la
neutralité bienveillante, accueille dans la paix, tout autant dapprentissages pour
en faire jaillir la liberté dinvention, donc de pensée.[40].
MARIA MARCELA COSTANZO
ELIZABETH G.MENDOZA
[1] Calvet, Louis- J, op.cité, p.15.
[2] Bourdieu, Pierre, op.cité, p.II
[3] ibid, p.VI.
[4] ibid, p.30.
[5] Khadar, Hédia in "Europe", Nº702, p.13
[6] Ricoeur, Paul, op.cité, p.258.
[7] Torodov, T.: "Nous et les
autres", pp.103-104.
[8] Zarate, Geneviève, op. cité,
pp.63-65.
[9] Calvet, Louis-J., op.cité, p.15
[10] Bourdieu, Pierre, op.cité, pp.83-87
[11] ibid, p.VI
[12] ibid, pp.88-101.
[13] ibid, pp.III et V.
[14] "Chaque
intérieur exprime, dans son langage, l'état présent et même passé de ceux qui
l'occupent ...", ibid, p.84.
[15] "Le
musée d'art est la disposition esthétique constituée en institution: (...) la
juxtaposition d'oeuvres qui, originellement subordonnées à des fonctions tout à fait
différentes, voire incompatibles,
crucifix et fétiche (...) exigent tacitement l'attention à la forme plutôt qu'à
la fonction (...)", ibid, pp. 30-31.
[16] "(...)
annexant l'esthétique à l'éthique", ibid, p.VI.
[17] Les
textes de commentaire (...) relèvent par
principe de l'action et sont même souvent
imputables à leur émetteur au même titre que
ses actes.", selon Harald Weinrich, op.cité, p.124.
[18]"(...) des conduites consistant
à "accorder" ou à "donner" du temps aux autres. Tous les loisirs
dont la valeur symbolique tient toujours, pour une part, à la capacité de dominer le
temps (...)", in Pierre Bourdieu, op.cité, p.320n.
[19] Mernissi, Fatima, op.cité, p.158.
[20] expression prise à Hélé Béji
[21] Chevalier, J. et Gheerbrant, A., op.
cité, pp. 617-618.
[22] Weinrich, Harald, op. cité, p. 209.
[23] Calvet, Louis-J., op.cité, p.60 et
suiv.
[24] Bourdieu, Pierre, op.cité, p. IV
[25] "(...)
les modes d'expression caractéristiques d'une époque, d'une civilisation ou d'une
école...", ibid, p.V.
[26] ibid, pp.552-553.
[27] ibid, p.404.
[28] ibid, pp.546-548.
[29] Weinrich, Harald, op.cité, p.130.
[30] expression prise à Hélé Béji.
[31] "affirmation
de l'extériorité de l'autre qui va de pair avec sa reconnaissance en tant que
sujet", d'après Mijail Bakhtine, cité par T.Todorov in "La conquête de l'Amérique ...",
p.311
[32] ibid, p.120
[33] Ricoeur, Paul, op.cité, p.258.
[34] Chevalier, J. et Gheerbrant, A.,
op.cité, pp.803-804.
[35] Memmi, Albert, op.cité, pp.114-115.
[36] Serres, Michel, op.cité, p.29.
[37] Béji, Hélé in "Europe" - Nº702, p.48.
[38] El Goulli, Sophie in "Europe" - Nº702, p.50.
[39] Serres, Michel, op.cité, p.154.
[40] ibid, p.17.
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Grawitz, Madeleine: Lexique
des sciences sociales - Dalloz -
Paris, 1991
Revue
Europe - Nº702
(consacré à la littérature tunisienne) - Paris, 1987.
Document visuel
La Tunisie chante et danse,
réalisation de Frédéric Mit-
terrand.