Prof. Guy DUGAS – UFR 1
Conseiller de Mme TASCA
Ministère de la Culture
3, rue Valois
75001 Paris
Monsieur,
Monsieur Adel Gastel, que je conseille en matière d’édition et que vous avez récemment rencontré, m’a parlé d’une Saison algérienne qui semble se mettre en place pour 2002. Je ne peux que m’en féliciter car, suivant au jour le jour l’actualité maghrébine, je pense qu’il est temps, maintenant, de relancer notre action culturelle en direction de ce pays et de l’aider à remettre en place certaines de ses structures décimées par les événements des dix dernières années, comme l’université ou les milieux artistiques et journalistiques.
Professeur des universités, enseignant les littératures du Maghreb à Montpellier et au Centre International d’Etudes Francophones de la Sorbonne, j’avais à ce titre été associé au Printemps tunisien, puis au récent Temps du Maroc, pour lequel j’avais mis en place, à Paris et en province, un ensemble de manifestations d’ordre littéraire, notamment, avec Daniel Rondeau, l’importante exposition L’Appel du Maroc à l’Institut du Monde arabe.
Par ailleurs, je participe actuellement au comité pour la maison de Jules Roy (décédé comme vous savez le 15 juin dernier, en pleine visite en France du Président Bouteflika) formé sous l’égide du Président du Conseil Général de l’Yonne. Ce projet est tout neuf et il est encore trop tôt pour savoir ce que deviendra cette demeure que le Conseil Général a rachetée, mais avec l’appui du gouvernement algérien, on pourrait imaginer une maison d’amitié franco-algérienne, et s’en servir comme l’un des piliers de la Saison algérienne…
J’ajoute enfin qu’à la demande de Monsieur Georges Morin, Président de l’association Coup de soleil, j’avais transmis en juillet à votre Ministère la note ci-jointe concernant les fonds littéraires franco-maghrébins (que je connais bien, pour avoir été dans les années 80 de l’aventure du Fonds littéraire méditerranéen de Marseille, puis des Fonds Mémoires méditerranéennes d’Aix-en-Provence (1993) et pour avoir constitué dans mon université, en 1996 et avec le concours de l’IMEC, un Fonds Roblès-Patrimoine méditerranéen à partir du legs de cet écrivain et de quelques autres.
Pour toutes ces raisons – et bien d’autres que vous découvrirez à la lecture des documents joints – je vous prie de bien vouloir me considérer comme très intéressé par la Saison algérienne, et d’ores et déjà prêt à en discuter avec vous et/ou Monsieur Bourges lors d’un de mes prochains séjours à Paris à l’occasion de mon séminaire doctoral au CIEF (6 au 8 février, puis autour du 8 mars et autour des 4-5 avril).
Veuillez croire, Monsieur le Conseiller, à l’assurance de mes sentiments de haute considération.
Monsieur, Madame,
Le XXIXème Prix Maghreb-Afrique méditerranéenne de l’ADELF et de la Ville de Paris, attribué en octobre à Hèdi Bouraoui et aux éditions l’Or du temps à Tunis pour Ainsi parle la tour CN, leur sera solennellement remis au mois de mars, à l’occasion du traditionnel dîner de gala de notre association.
2001 doit donc voir l’attribution du XXXème prix. Cap important pour une récompense qui a consacré des œuvres naissantes qui ont par la suite confirmé tout ce que l’on pouvait en attendre. Vous trouverez ci-joint la liste des précédents lauréats, ainsi que la procédure et le calendrier suivis.
Ce prix récompense toute œuvre écrite en langue française par un auteur né au Maghreb ou dans l’Afrique méditerranéenne (hors Liban). Sans doute comptez-vous dans votre maison des écrivains que vous souhaiteriez voir concourir cette année (ouvrages parus ou à paraître entre juin 2000 et le 1er juillet 2001) ou l’année prochaine (ouvrages à paraître au 2ème semestre 2001 ou au 1er semestre 2002
J’ai personnellement repéré dans votre catalogue les noms et titres suivants :
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(Mais peut-être y en a-t-il d’autres, non repérés par moi ou encore à paraître ? Si tel est le cas, je vous saurais gré de bien vouloir m’adresser 1 exemplaire de ces œuvres, ainsi que les coordonnées précises de l’attaché de presse qui s’en occupe, afin que je puisse, après lecture de l’ouvrage, faire envoyer au jury les 6 exemplaires nécessaires. Je précise que tous les ouvrages qui me sont adressés, qu’ils concourent ou non, sont indexés dans l’Annuaire de l’Afrique du Nord du CNRS et les revues Algérie. Littérature/Action (Paris) et Le Maghreb littéraire (Toronto) et versés au Fonds Emmanuel Roblès-Patrimoine méditerranéen que je dirige à l’université de Montpellier.
Dans l’attente de votre concours, je vous prie de croire, Monsieur, Madame, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Guy DUGAS
Professeur des universités
Rapporteur du Prix
Responsabe : Monsieur le Professeur Guy DUGAS
Liste des lauréats
1972 : Ali BOUMADHI (Alg.) : Le village des Asphodèles (Laffont)
1973 : Driss CHRAÏBI (Maroc) : La civilisation, ma mère (Denoël)
1974 : Ahmed ABDESSELEM (Tunisie) : Les Historiens tunisiens des 17ème, 18ème et 19ème siècles
1975 : André Chédid (Egypte) : Néfertiti et le rêve d’Akhnaton (Flammarion)
1976 : Claude Bénady (Tunisie) : Marguerite à la source (Périples), et l’ensemble de son œuvre.
1977 : Albert BENSOUSSAN (Alg) : Frimaldjézar (Calmann-Lévy)
1978 : Mohammed DIB (Alg) : Habel (Le Seuil)
1979 : ex-aequo :
· Noureddine ABA (Alg) : Le chant perdu du pays retrouvé (Cerf)
· Salah-Eddine TLATLI (Tun.) : La Carthage punique (Maisonneuve)
1980 : Augustin IBAZIZEN (Alg.) : Le pont de Bereq’Mouch (la Table ronde)
1981 : Andrée MONTERO (Alg.) : Rio Salado (Privat)
1982 : Claude KAYAT (Tun.) : Mohammed Cohen (Le Seuil)
1983 : Hélé BEJI (Tun.) : Désenchantement national (François Maspéro)
1984 : hors concours : Mohammed –Aziz LAHBABI (Mar.) pour l’ensemble de son œuvre
Ex-aequo :
· Aïcha LEMSINE (Alg.) : Ordalie des voix (Encre)
· Habib BOULARES (Tun.) : L’Islam, la peur et l’espérance (Lattès)
1985 : Younès NEKROUF (Maroc) : La bataille des trois Rois (Albin Michel)
1986 : Titouan LAMAZOIU (Mar.) : Le trésor de l’Atlas (Denoël)
1987 : Wadi BOUZAR (Alg.) : Les fleuves ont toujours deux rives (ENAL)
1988 : Leïla SEBBAR (Alg.) : Jeune homme cherche âme sœur (Stock)
1989 : Fawzi MELLAH (Tun.) : Elissa, la reine vagabonde (Le Seuil)
1990 : Rabah BELAMRI (Alg.) : L’asile de pierre (Gallimard)
1991 : MOUNSI (Maroc) : La noce des fous (Stock)
1992 : Malika MOKEDDEM (Alg.) : Le siècle des sauterelles (Ramsay)
1993 : Mahi BINEBINE (Maroc) : Le Sommeil de l’esclave (Stock)
1994 : René LENOIR (Alg.) : Mon Algérie tendre et violente (Plon)
1995 : Salah GUEMRICHE (Alg.) : Un amour de Djihad ( Balland)
1996 : ex-aequo :
· Assia Djebar (Alg.) : Le blanc de l’Algérie (Albin Michel)
· André Nahum (Tun.) : Le médecin de Kairouan (Ramsay)
1997 : ex-aequo :
· Sadek Aïssat (Alg.) : L’année des chiens (Anne Carrière)
· Habib Tengour (Alg.) : Gens de Mosta (Actes Sud)
1998 : Abdelhak Serhane (Maroc) : Le deuil des chiens (Le Seuil). Prix attribué en collaboration avec le Temps du Maroc en France
1999 : non attribué
2000 : Hédi Bouraoui (Tun.) : Ainsi parle la Tour CN (L’or du Temps)
2001 :
CALENDRIER DES OPERATIONS
Avant le 1er juillet : constitution par le rapporteur de la liste des ouvrages appelés à concourir.
1er-15 juillet : Remise à l’ADELF (14, rue Broussais – 75017 Paris) de six (6) exemplaires des ouvrages retenus par le rapporteur.
1ère quinzaine de mars : réunion du jury du Prix.
Courant mars : remise solennelle du Prix dans les salons de Boffrand au Palais du Luxembourg