persistance - 1 et 2 --------------------------------------terre éclose entre nous herbe douce à nos lèvresnous frôlons sans parole un ciel noir où l’absentlaisse l’espoir se taire entre nos mains de pierreet dans nos yeux ruinés d’avancela terre claireoù l’on ne mendie plus l’amourla terre gravel’orgue d’or du silence où l’oubli nous aveuglemaintes fois nous avons pris la mort pour visagepour cet arbre innocent qui monte source étrangesource étrange au malheur du vieux taudis en ruineoù nous ne risquons plus que mort en terre froidepierre déserte et noirede craiede mort hirsuted’espoir où nous lavions nos yeuxde nuit où nous brûlions nos peurs et nos fantômeset nos légendesau sang de fableah que se brise à l’aubela pierre triste en nous qui vous servons d’asilehalte au miroir de pierre où sans visage un hommerécolte ombre sur ombre au chant de mort subtileet nous enseigne à vivre*neige entre nous secrèteherbe qui garde un astre au seuil de nos défaitesle bel espoir qui chante reste un oiseau de pluiela nuit coule entre nous comme une eau de silencela roue du temps cerne la veilleun ciel étrange en nous se cacheentrez en terre où l’on vous tuede bouede contorsions de hainenuit de lumière en croixnuit de brume en jachèreneige où mourir consume un dernier feu de braisel’amour reste un espoir en peineun cri de pierreun feu violent de source aube au fruit de lumièreoù l’herbe monte à temps ancrer en nous le templeoù veille comme un astre au seuil noir du silenceun dernier feu de pierreneige entre nous secrèteombre où je luis en fêtejuste à l’orée de l’aube au seuil grave de l’êtreje passedu lieu de neige hirsuteoù sans espoir je saigne arbre en l’enclos du feuqui monte en la poitrine d’ombreà fleur de terreà neige en larmeau lieu de grâce infirmeoù l’arbre brûle humain sous la pluie des étoilesqui sonde en mon vertige d’astrela grâce d’êtreau lieu de forceoù l’herbe broie le crimeoù l’herbe monte à notre taillevivre à hauteur du siècled’être un arbre innocent dans la forêt des signesd’être un arbre à parole au cœur grave du siècled’être un éclat de fleur hors de la nuit de glaced’être un miroir en fête un grand feu de fontained’être une vigne en sang au cœur de notre templenomme à nos yeux le monde où nous errons en fièvreoù nous pleurons l’azur que nous légua l’enfancechant de lumière astrale aux salves de printempscris d’hommes vers l’issue de lainephrase en croixnous errions dans la nuit nous errions sans visagesans autre amour que vivreboire au soleilrendre à mon frère en peineson chemin de fleur ivre au long du siècle en feuses mains en fêtecontre la pluie de haine au vieux soleil en ruinecontre la pluie de ronce au fruit de sang vermeilcontre vous tousrenards chiens de démence atrocevipèrestessons de cris infâmesbâillons de suieservage*pour territoire un astre et pour visage une ombrepour songe un grand azur humain un arbre en fêteespoir sauvage et beauun âtreun arbre en joiecouleur sur la rocailleun coin de terre simpledes mainspour empoigner le mondedans la vigne où mourir console l’arbre humaindes feuilles de l’antanabsterge enfin la plaiedes mainspour empoigner le mondebercer de neige et de tendresse au ciel affableun coin de terre simpleluirecontre la nuit hagarde des chiens de la démenceronger la pierre noirequi brusque en nos imagesl’amourfleur de raison où notre amour ripailleterre au soleil en croix terre où vivre nous rongeterre froide où la haine arme en secret les fouson tueà perdre haleineà perdre espoir et larmeà perdre ombre et visageà perdrece qui s’orne d’enfance au goût de mûre fraîchece qui s’orne de grâce au goût de terre en fleurà perdrela fleur éteinte au temps où s’invente humainsans autre âge que vivrehors de l’amourhors de la mortmais dans la vigne où le vin chantedans la couleurdans la lumièrehors de la pierre aveugleau temps de fleur éteinte où l’on s’invente humain*on tuede mort secrète au ciel de fangede nuit lugubreon arme l’ombreau vieux brasier du crimeon change en bête ignoble et plus rien n’a de senset plus rien n’est humain*je saisque la fleur est parfaite où je m’énonce en armescontre le poids de l’âgeet contre vouscaptifs de l’ombre qui m’habite*je saisque vous menez sous terre un destin d’herbe noireque vous pleurez de rage au seuil de vos défaitesque vous rôdezde haine en haine au soir de cendresource en déclinbrutale ivresse où l’on s’insurgecontre vous tousprisonniers de vos mains de votre ombre de chienscaptifs de votre triste algèbre*je saisla rose explose à l’aubele ciel se brise en mille éclairsde grâce en fleurla nuit reste un visage en loquesun rêve en cendreun dernier pleur de rage*la terre où nous prenions visagepour éclore au printemps contre la peur de vivrecontre la nuit de lèpre où nous cessions de luirecontre la plaie de honte au fruit de morne exemplecontre crime et servagela terre où nous prenions visagepour éclore au printempsla terre hurle au carnagela terre brûletessons de crissoleil en larmesneige offerte au malheur où l’innocent trébuchescience ignoble du crimefarce triste où je pleurela rose éteinte à l’aube où j’ai planté ma force*o nuit de pierreorgueil dans la santé de l’arbrela peur ferme les rues de l’aubeetmalgré nos yeux troués de hainela mort reste un oiseau de pluie*de l’aube au soirla morton tue la fleur dans la poitrineon tue le chant qui nous éveilleon foule un astre sous la cendreon brûle un homme au soleil libreje suis le livre que l’on brûlele ciel qui saigne sur la terrela rose éteinte au grand minuitla lampe morte hors de l’espoirje suis le deuil des rues en fêtela nuit pourrie le soleil sombreles jours gagnés de neige amèrel’ombre qui monte à notre tailleje vois des gens mourir de hontetaire l’envie d’être un visageun cri de fleur sous la tortureun cri d’oiseau hors de l’hiverje vois des gens au soleil justenoyés sous un fardeau de ruineserrant de bouge en bouge en crimeen terre où nous étions sans êtreje vois des gens au cri de sourcefeindre la mort mentir à l’herbeau chant de la lumière en croixà l’aube au ciel en transhumancefeindre la mort mentir au vivreau rêve au vent qui nous emporteje vois ciel que la mort consumemourir un homme au soleil justeah plus de haine en notre vigneplus de silence en notre veillehalte en l’amour d’être soi mêmel’hiver est un printemps à faireje veux que la pain sonne à l’aubeje veux au cœur de l’arc en cielboire en l’amour qui nous dénudelarme secrète hors de la fange*lors nous pouvions mourir astre en la source mortel’oiseau que notre peine ancrait en nuit de nacrepleurait vigne au soleil enfant clair qui se hâtevers un soir de septembre au long piège d’asphalteo mort luisante à l’aube face au dernier tumultemort où la nuit flamboie lave nous de notre ombrelave nous du temps blême où nous taisons nos criséclat de source dans la pierre où nous passonsfantômes d’un autre âge autre que vivre en terreombre et spectre de sang haine naine et ciel noirvous portez dans vos yeux votre opinion du mondemais vous ne m’êtes plus que fleur nue de chagrinvous ne m’êtes plus rien je suis un arbre en fêteherbe au printemps docile où vous passez sans êtreje reste un vivre humain au lieu de neige intègreoù l’herbe pousse libre hors du grenier mystiquelors nous avions au corps ce feu de braise intensequi hante encore en nous l’herbe noire et la mortla pluie vierge du temps trouait la nuit de fangeet nous passions au loin vers un pus beau domaineo cris de cendre inquiète vertige ombre sur ombrenous naissons d’une fleur nous mourrons d’un nuageet nous vivons sans halte hors de la peine d’êtrel’amour que l‘on conspue sous le poids du chagrinl’aube morte dans nos yeux éveille dans la pierretous les chemins du sang traqués d’ombre mystiqueet brusque en notre amour l’eau stagnante du songequi nous ronge d’absence au plus fort de la houlemais nous ne tairons pas l’espoir qui nous allumeentre la neige et l’âtre entre l’astre et la mortnous ne tairons pas sous la cendre de l ‘aubequi hante en notre vigne la joie d’être en visage*l’espoir traînait le pas dans la rue familièrele jour se gardait bien de luire en notre tempsnous étions sur le point de mourir de ciel noirquand le vent se dressa contre haine et fuméesbrume morte entre nous il n’est plus de silenceplus de parole éteinte en l’astre du printempsle vers luisant ne s’éteint plus de peur parlonsque l’amour nous allume au cri de l’aube intenseaube intruse entre nous nous entre l’herbe et le nuitentre l’herbe et la mort où branche de miel blancle jour devient ce fruit qui brûle entre nos soifsce qui nous reste à vivre sans lettre de franchisel’aube au miroir brisé blesse un homme au visageet plante en sa poitrine d’ombre et de mort noireun morceau de ciel ivre où l’on surprend à peinela grande étoile en sang qui orne en nous l’antanl’oiseau qui nous éveille éclaire en nous à l’aubeles jardins du printemps de notre enfance altièreet nous sauve en secret de l’ombre qui nous veilleau plus noir de ce monde où nous crevons de faimah que de suie au front et de poussière en l’âmedécouvrons nous soudain au seuil blanc du départoù nous quittons au soir de grande neige hirsutela fleur de nuit natale au cri de vigne en sangvigne en sang où la peur saigne comme un couteauun homme apprend à vivre un homme hurle au soleilun homme au chemin bleu de givre ouvre ses mainsla nuit reste un couteau de givre et de printempsfleur au verbe de pierre et de grâce où je m’éveillequel oiseau pur miroite au fil de l’aube intenseet tranche d’un vol ivre en l’épaisseur du soirde quoi vivre et mourir au plus haut de la fêtel’amour qui m’a surpris au tournant de la routeme poursuit de sa danse et m’abandonne au froidd’être un spectre vivant au jour noir où mon frèrearme au seuil de la mort un voilier de beau tempson égorge en pleine aube un secret de fleur librel’ombre marche sur nous corps que vrille la nuitla nuit comme un vautour qui nous voile au soleildestin de feuille morte dans la lumière en marchenous restons ciel à vivre cœur que la nuit essoreverger clos de printemps eau stagnante où je meursfleur que la mort habite au grand matin de cendreoù l’astre comme un cri laisse en nous son silencenous restons ciel à vivre un temps de source vivemalgré la nuit de sable où nous traînons le pasvers quel siècle de haine ombre au soir de misèrerestons nous à vivre où feindre mort nous tuel’aube qui naît à fleur de terre et dans nos yeuxcheminait dans l’orgueil des esclaves de l’ombreet se chargeait d’amour et fleurait bon la joiela grande joie dicible au temps pris de silencenous étions un ciel ivre un grand printemps de sèvenous habitions la neige une aube à fleur de terreun temps de sable en fête au cœur noir du malheurqui givre en notre espoir des mains de terre simpleah quel fardeau de mort ruine la veillequi tisse en notre cœur son secret de fleur libremalgré le temps de givre où nous errions vers vousen l’astre noir de suie qui nous hante d’effroisje n’ai que feuille morte pour patrie en cendreombre où je meurs en croix faute d’être un visageterre en fête au village un homme hurle au carnagesi près d’être un soleil que j’en perds la raisonfleur que la mort habite au grand matin de cendreombre sur nous au temple où nous quittons nos yeuxpour ne plus voir la mort brûler les rues de l’âmeoù nous passons en peine étoile au front de mortefleur que la mort habite au soir de rouge épreuvefruit de lumière infecte au temps de source closepar main de crime atroce homme épris d’un visagenous passons ciel humain que plus rien ne protègerien d’autre pour ma soif que ce mourir d’eau purece temps de pierre sèche au goût de nuit saumâtrece vivre au jour de craie qui veille sous la terrerien d’autre pour ma soif que la mort en haillonsque ce corps sans visage en l’oubli de l’eau noiremémoire aux cils brûlés de sable au cri de sourcechange un homme en statue hors de la ville en croixoù vivre est un naufrage où l’on est sans visageherbe qui pousse en fête au jardin bleu de l’aubecri de peur sous la neige effroi sous le gel noircri dans la nuit de fonte où nous errons sans armeun homme au ciel chagrin entre dans notre cercleun homme aux yeux troués me poursuit de mort noireet brûle l’arbre humain qui nous servait d’asilecontre le froid de vivre herbe amère en la bouchecet autre chant d’amour qui nous porte au soleilun homme au ciel absent cesse d’être une étoileoublie la fête où vivre est le plus beau scandaleoublie vivre en la haine au soleil froid la haineque vous portez au cœur comme un mauvais visageun homme au temps de mort pue de honte en la villeil pleure un ciel absent un fruit de saison viergeque le temps d’un visage au grand soleil en ruinenous découvrons en nous au cœur de pierre infâmeil fait si froid ce soir au creux de notre veilleque l’on se sent mourir de grande lèpre hirsuteque le parfum lointain des rues de notre enfancevibre en l’espoir tenace où nous hurlons de soifquel amant de mort noire entre dans notre cercleet nous disperse au soir où nous brûlons de froidet nous laisse sans arme au cœur du long silenceoù nous traînons le pas halte en l’ennui de vivrehalte en la pierre noire où germe l’arbre humainhalte en la source morte entre nos mains de terrehalte en la nuit de fange un homme ancre son ombredans la nuit sans patrie des gens vaincus d’avancevous nous crevez les yeux un homme ancre son ombredans notre temps de grâce au cœur fou de l’éclairoù nous luisons de vivre au grand soleil de l’êtreface au malheur sans nom que vous nommez patiencenous la mort consume au soleil de ses dansesnous trempons notre pain dans un vin de jour mornemais nous avons au corps ardeur de steppe en armesdes légions de printemps au cri de fleur en transenous que la neige accable au grand matin de cendremort quotidienne au vieux langage au ciel de hontelumière en ruine en nous au premier cri du monstreentre l ‘aube et l’amour où nous pleurons nos yeuxombre aveugle qui traîne au flanc noir du silenceombre sur nous au temple et dans la rue de l’aubeciel de mort sans pardon où je n’ai plus de placehors de la ville en croix où nous trions nos peursla nuit comme une morte entre nos mains de hontela peur comme un dernier visage un ciel en loquesdes rues mortes de froid rues de frayeurs subitesdans la nuit grabataire au seuil de nos révoltesquand on est sans visage au plus tendre de l’herbequand on est sans visage au plus fort de l’espoirau plus clair de l’amour il n’est pas bon de vivrehors de la soif d’extase hors de la neige en peinehors de soi même en croix il n’est pas bon de vivred’être un homme de proie d’être son propre esclavehomme au chagrin de loup malheur sans âge esclavesoleil en deuil silence ombre à genoux au templecigogne claire au temps que sa mitraille annoncela nuit fardée d’éclairs ouvre à l’aube son corpsde fleur vorace au goût de pierre au cri de sourcequi nous emporte en fête au cœur secret du tempssous n’importe quel ciel par n’importe quel vivrerendre à l’aube son chant un nid à hauteur d’aiglerendre à la source éclose éveil d’ailes sous terrepuis mourir sans question dans la nuit sans rivagel’objet qui nous harcèle et nous garde en otagesferme en nous la cascade et nous porte en servageau plus triste de l’être au plus froid du malheurterre camp de mort lente où nous gisons sans joiej’ouvre fange et débris fruit de mort solitairec’en est fini du temps où nous étions sous terreoù nous parlons sans fin des neiges que l’antangardait comme un visage hors des ruines du tempsj’ouvre fange et débris deuil au chemin d’étoilessilence herbe où la mort promène un lit de roncesj’ouvre plaine au soleil pierre au nid de fantômesombre au soir de corail plaie de honte au visagej’ouvre malheur tunnel de mort je m’ouvre au cielau monde où la couleur m’emporte où vivre chanteà fleur de terre en croix à neige ouverte au tempsoù notre espoir viendra nous venger du ciel noirla nuit vrille mon corps de son couteau d’ardoiseterre en fête au village où l’on écorche un hommefête en deuil en la ville on sème au vent un corpsl’ennui essore un cœur surpris d’être une étoilerévolte au soleil morne en l’herbe que l’on foulefrisson de neige aveugle ombre où je luis sans finterre au soleil en peine entre les bras de l’aubela mort frappe au visage un homme au cri de veilleveillons sur notre temps de grâce un homme simplesème en nous ses éclairs clef de la source en fêteen nous astre au soleil en ruine espoir en peinel’étang comme un miroir sans tain souille l’azurje pleure un vol de grâce aigle à l’aube de soufreje pleure un ciel absent un frère au soleil justegens que la suie dénigre cris d’enfer en la mortla mort poursuit sa danse en notre temps de hainela mort froisse un visage où je n’ai plus de priseje vous parle d’un autre ordure au sang d’éclairsqui s’ébranle sous terre et grimpe orner mes joursdes senteurs que la nuit délivre en notre veillesoif que l’amour étanche entre des bras de sourceterre ferme où je veille astre au chemin de peinecorps que vrille la mort au soir de rouge épreuveoù la fleur sans défense entre au cœur du poèmemourir reste en la ville un printemps qui s’égareun berceau d’azur tendre herbe au cri de vengeanceun dernier songe un cri contre la pluie de pierrescouleur morte au soleil qui chante en notre vignema joie de pierre chaude un temps de libre orgueilhors de la pluie de fange aux clous de peine amèrehors de la mort qui pèse en notre corps sa charged’arbre au soleil humain qui monte à notre taille----------------------------------------------------------------------------àPhilippe Royl’arbre la nuiten nousla terre souffrela mort promène aveugledans ses cages de hainedes hommes sans visage humain printemps de sableciel morne nous passons sans trace dans vos yeuxque nuit de pierre morte au chant pur de l’étoilel’étoile en peineoù nous naissions en fête un cri de joie au cœurun cri plus tendre que la veille un oiseau libre*l’arbre écorche la nuiten nousla terre souffrela mort cerne un enfant qui nous hante d’espoirla mort hurle au soleil dans la nuit des villagespluie de silence en arme hiver morne au vent noirgel dur au cœur du temps neige en deuil de cyprèsentendez vousla mortmoudre en la nuit du sang le grain noir du silencene fuyons plus le siècle qui se ferme en nos mainset nous ouvre à l’espoir qui nous porte au soleilbrûlons la geôle ignoble où le malheur nous glace*neige en fuite en la mort au secret de fleur noirela nuit germe sous terre et reste un mauvais lieuun corps de haine infâme un temps de lèpre atroceun jour grave où se taire ancre son ombre au corpsla nuit qui sue de honte entre au cœur de la villeet nous désigne au crime et nous range en la pierreau cœur du piège triste où nous mourons en croixbrûlons la mort qui ronge à coups de hache l’herbeà coup de hache l’arbreà coup de serpe d’ombreà coup de haine infecteà force d’ombrebrûlons la mort qui ronge homme au soleil de chairfemme au soir de récolteneige au temps de verdure âtre au feu de printempsbrûlons la mort qui règne sur nos corps de bronzedans nos yeux au sel noirsur nos mains sans repos dans la nuit sans rivageoù sans parole un astre exploseet nous aveugleet ferme en nous le temple où nous puisions la forced’être à nouveau l’amour*un homme égorge un homme outre supplice et larmeet ruine en nous la joie du vieux solstice humainen terre où le printemps pris au piège de l’ombrehurle au soir de chagrin sans pouvoir se défendreun homme égorge un homme au soir de rouille tristeoù l’herbe prie en peine en secret sous la pierredeuil prisonnier du temps qui hante en notre vigneun secret de ciel tendre au plus fort de l’espoirun homme égorge un homme dans la nuit prolétaireet brûle au sang la chair qui souffre dans sa joiede jeune fille en croix dans la nuit sans pardonqui rampe vers notre âtre au cœur sec de la steppeun homme égorge un homme et sèche au cri de l’aubeet se cache en la pierre au feu clair de racinescomme un moineau se perd hors de la ville en cruecomme un arbre en fureur s’arrache au sol ancien*mais dans la nuit malade un homme au soleil justesort de l’ombre hypocrite ouvre sa main de grainesprend en charge l’étoile et nous enseigne un jourplus sûr d’être un visage hors de la ville en crueun homme au soleil juste enseigne en nous mystèresa fable où nous dansions dans la frairie du peuplesa neige en peineau cœur des rues en deuilsilence où je m’exprimenous affrontons la haine au cri de braise intensela haineses mauvais yeuxson temps de lèpre atrocesa pluie de mort subtilesa nuit de ronce aveugle où nous souffrons de vousgens de mort sans relâche aux yeux troués de givrej’affronte mort et crime en terre d’ombre atroceen terre où l’herbe montevers la lumièreoù le printemps se nommeneige au soleilbonté de l’arbre humainantre où je veille libre au front du siècle en feuj’affronte mort et crimeje veillel’arbre nomme un visage ombre hirsute et paroleje veilleje nomme un vivre humain au lieu de pierre infâmeje nomme un ciel étrangeneige habitable en terre au chagrin bleu de givreciel que la mort consume à pas d’ombre et hainefruit de lumièreprintemps agileordre de marche au soir d’écume au jour de larmeau sang d’épineet vous dénonce à l’homme justequi vous égorgeet brûle en ses éclairs les hyènes de votre ombre*grande rose au ciel ivre o fleur discible au tempssecoue le vieux chagrin de fonte au feu de lèpresecoue le vieux silence acarpe et ronge l’astreoù nous pleurons la mort des jours pris de silencegrande rose au ciel ivre annonce au jour de grèsannonce au temps de craie qui nous égorge en peineen la fleur nue du vivre où nous saurons à l’aiseluire en la nuit de mort au linceul noir de givreparle au temps de silence au cri de pierre infâmeparle au ciel sans espoir qui neige en notre peineet nous masque au soleil et nous glace en la hainequi rentre dans la ville où s’ébroue le printempsje me souviens de l’aube où nous dansions l’amourau ciel du vieux chagrin qui hante encore en nousla neige claire où vivre éveille un oiseau librequi chante en notre ciel neige au cri sans visage*l’arbre écorche la nuit qui trouble en la mémoirel’eau stagnante du songe où nous pleurons misèreeau pourrie de ciel terne encre putride et noiremorne alchimie du verbe où l’arbre humain déliresource éclose en la mort ma patrie fleur de givreme poursuit de son ombre au cri de cendre infecteet nous ronge en silence dans la nuit sans rivageoù nous errons en peine au creux du temps maladeronce au visage un homme entre au bal de l’automneet ruine en l’astre libre un vol de feuille mortequi tournoie sans raison dans la mémoire enceinteau creux des rues en fête en l’arbre de l’enfanceah que ce temps est loin de nous du règne ignobleau grand feu de récolte au ciel d’émeute en sangoù l’herbe brûle au soir de lèpre où sans visageun homme entre en la joie qui nous peuple de fêtes*nuit tombée sur la terre où allions nous dormirdans quel hiver de hontedans quel givre de hainedans quel hôtel de lèpresolstice d’ombre aveugleoù neigeau cœur du siècle atroceen pluie de sangla morten peine d’astrela peuren croix de pierre infâme où l’on se tait de honteau cœur noir de la villela vieille suie en peine au chant des lavandièresl’orgueil subtil du soir qui pleure en la fontainenotre âge d’ombre atroce où le printemps en armesnaissait au soleil âpreau chantdes orphelins de l’aube*nuit tombée sous la terre où allions nous dormirneige impie sur la ville au ciel morne d’effroispluie de givre en la mort qui nous cerne de hontela nuit vrille les corps perclus de brume infectedehorsla neige est sans excusela haine est sans visagedehorsles orphelins de l’aubesont un seul cri d’amour hors de la peine étroitequi hante en notre temps de pierre et de feuillagela source claire au cri de femmequi ronge en nous le vieux silenceoù l’herbe gicle hors de la pierreoù l’herbe danse au soleil justeau grand miroirau grand espoir où cendre amèreéparse dans l’automne en peinequi rôde en notre veille au chant de nuit secrèteoù nous tissons d’amour un siècle à notre taillela nuit délire*la nuit délire*viendra le temps d’être un visagejour soleil ivreoù fleur de grâce un hommeprendra le temps de luire hors de la cendre noireoù maintenant je pleureenfance en peineneige au soir de torturecandeur au cri de fangeperle d’eau vive en fête au grand secret de nacreciel que la nuit consume à pas d’ombre et de haineje peine en terreje peine en croixje peine*au seuil du vivre humain que nous rêvons possibleau seuil du vivreque nous savons d’argile tendreun enfant clair se charge au cœur des rues en fêted ‘un feu de chrysanthème pourpreet monteau grand soleil en armesvivre en la mort perfide un feu clair de faucillemille ans de jour fidèle au cri de source en peinemille ans de neige amère en nos prodiges d’ombremille ans de terre au soleil justeet pas une ombre au monde où nous parlions de soieoù nous vivions de fableoù nous chantions la vie que nous rêvions possible*viendra le temps d’être in visaged’être un secret que l’on confieà l ‘arbre au soleil noir qui veille dans l’automneen sangau soleil noir qui germe en notre veille claireet nous escorte hors de la ville*viendra le temps d’être un rivaged’être un refuge à fleur de terreun siècle dense où le printempshumaindes pauvres de ce mondeluirahors de la fange au soleil jauneau temps de suieoù l’on se ferme au monde simpleà l’herbe d’être un hommeau soleil jeuneun arbre qui s’enchante au soiroù le printemps se chargede notre ivresse claire au long parfum d’armoisechanson de pluie dans la verdureau lieu de terre où nous passonscourbéssous le fardeau de l’âgelèpre au visage en ruinehonte au miroir de givresilence où l’on égorge un hommeau soleil denseun homme au temps de fleur sauvagede source éclose dans l’automnechemin de feuille morte au soir de rouille amèresouffle de forge dans la brumeje peine à vivre au jour étrangeje peine*viendra le temps d’être un visageen l’eau morte des joursoù je m’indigne au soir de honted’être un fantôme errant entre vos murs de crassesous votre ciel de peine idiotedans votre ville où l’on écorcheun homme au soleil rouge au cri de terre inquièteen l’eau morte des joursoù je m’indigne au soir de sabled’être un chemin de mort un homme au soleil jaunequi tombe sous le nombredes nains de toute espècedes prédateursdu vivreoù l’herbe vibre à notre tailleau soir de sableoù je m’indigne contre l’ombredu crimequi brûle nos récolteset neige en suieen pluie de sang sur nos villagesviol et carnage*je perds le sens du vivreje perds le sens de notre veilleque l’on crible d’orgies en ce temps de ciel morneoù l’on oublie de vivre*la mort éloigne hors de la brumeun ciel étrange au jour de ronceet nous apporte un soleil denseun feu de source qui nous hantela mort éloigne hors de la fangel’étoile éteinte en notre danseet nous enchante au seuil du rêveoù l’astre écrase un homme librej’avance au soir de neige absurdeoù l’on invente un vivre étrangeau goût de pierre d’ombre au goûtde neige triste et de ciel vaguej’avance au soir de cendre amèrehors de l’ennui du bouge atroceoù l’on enferme au soleil jauneun homme au ciel de mort ignobleterre au miroir de peine sourdeterre au soleil de haine aveugleun homme triste au cri de pierreavance en croix en notre cercleil nomme un vivre au cri de perleun temps de grâce intègre un tempsoù saigne triste en votre règnele ciel ignoble au vieux miroirdemain se ferme hors de la villela mort qui rampe à fleur de terrebrûle nos corps à flanc de ruineau cœur du givre où l’on se cacheneige en la mort au goût de hainelèpre au visage un homme saigneun homme saigne et nous reproched’être un hiver au soir de honteneige où l ‘amour côtoie la mortje parle d’astre au sang de fableje parle au vieux visage en peineneige en l’éveil au soleil gravela nuit qui germe au ciel de fangecerne la veille où je m’écorcheau vivre triste au jour de ronceprés de l’abîme au cri de cendrele soleil morne qui nous chargebrûle en l’étang de mort secrèteoù nous passons si prés du vivreque la vie reste un jour de nacrel’aube se farde à fleur de terreet vous dénonce au soleil mornequi vous accuse d’ombre en sangen terre ignoble au ciel de hontele soleil rouge qui nous hantedécline en proie au doute acerbeen proie au vent qui nous amasseface au malheur au jour de glacejour de terreur ongles du crimesla nuit persiste hors de la villemain de lumière en nous résistele soleil chante en ma poitrinela fleur promise au ciel en fêteperce la pierre au jour de noceset monte au soir de haine en sangdire au soleil la gloire d’êtrela fleur promise au vieux silencebrave en la mort la nuit de roncequi ronge l’être au soleil rougeje monte éclore hors de ma vignela fleur promise au jour en armesrègne en la boue du vieil automneet nous délivre au seuil du vivrede l’aube morte au temps de fangela roue qui grince en la mémoirepeine en la mort qui neige amèrehors de la ville au soleil tristehors de l’humain au cri de haineau jour de neige qui nous brusquela terre froide au vieux mystèrechange d’étoile au jour de grâceet parle en nous du soleil graveje perds le sens de notre veilleque vous criblez d’orgies de sangle ciel se ferme au jour de peineoù l’on se parle au cœur du piège*viendra le temps d’être un visageantre où la nuit se ferme au soir de doute étrangeoù l’on se pleure à vivre d’ombreen peine d’astreoù l’on se crée de fleur inquièteau vieux miroirle temps d’être un visage*l’autrequi se terre en la pierre où je m’inscris funèbrequi se cache en l’orgueil où nous prenons racinesqui ferme en nous le jour comme un cachot de mortqui nous assiège d’ombrequi germe en notre terrel’autrequi règne en notre temps de peurs au soleil ternebrise le cercleet rampe vers notre âtre au cœur sec de la steppe*je suis un autreun vieux visage au soleil terneun long chagrin de fleur voracede pierre amèreterre triste en l’espoir où nous parlions de suiede mort sauvage en terre ignoblenuit de salpêtre*je suis un autreloin de vos yeux pourris de rêveloin de ma propre énigme en sanggivre au parloir neige en prisonle ciel se cacheminuit parle d’eau morteombre aux cris de soleil j’espère un arbre humainmalgré la pluie de glacela pluie de mort cruellela pluie funèbrela fuitehors de la nuit du temple en linceul noir de givrehors du ciel qui me hantedans l’instant du poèmehors du bétail des jours*j’espère un arbre humainqui nous capture au soir d’ombre dicible au tempsqui nous ouvre au soleil hors de la nuit vaincuela nuit vaincue se brise*je suis un autreneige au soir de supplice ivraieau cœur de suie au miel étrangeombre où je luissoleil en croix que je traverseau jour de sable au soir jaune*je viens de loindes neiges sans chemin où nous pleurons sans âgedes rues sans espérances aux arbres nus de froiddes haltes sans parole où l’arbre humain délireje viens de loindes craintes sans visage au grand pouvoir de suiedes siècles de mort noire au masque de pain blancdes steppes sans rivage où nous étions de pierreje viens de loindu vieux désert funèbre au chagrin de ciel vaguedes plaines sans enfance au jour gris de silencedu ciel blanc de vertige où nous errions sans feuje viens de loindu plus funèbre automne au ciel en transhumancedes nostalgies sans être où pierre noire en feunous luirons en silence au front des prédateurs*comme une vielle femme au seuil du temple morneassiette grise en mainsattendque le passant s’effrite et crache son aumôneoutrage d’ombre hirsute dans son âme en peinecomme un oiseau blessé par une flèche ardentecomme une plaie de nuit de neige en la mémoirequi nous berce en secret de mornes nostalgiescomme une source noire où boire est une ivressebouche folle d’éclairs qui crucifie mon frèrepatrieque le silence égorgeau jour de la détresse où l’on perd son visagedans les ruines du temps blessé de mort sauvagepatrie en peineoù s’engloutit mon êtreoù ma joie se blottit dans le creux de l’épaulepatrieoù l’herbe me comprendoù la douceur console un monde âpre et rocheuxfierté du sang sur nos rivagesoù toute peine enfante un astrel’arbre éloquent délirela nuit brasse l’amour sous la mue des étoilessilence viergeprièreun homme triste écoutedescendre dans la mort couleur de nuit terreusele chant des rossignols aux yeux crevés de haineprièreôte à la nuit son dernier voileôte à la mortsa grande face d’ombreet porte nousvers la douceur de l’aube verteoù nous pourrons fleurir contre menace et crimeporte nous vers la mer vers sa substance clairevers ses rayons de chair où nous prenons visage*silence où la parole insulteépreuve où la douleur exultepatrie en peinepatrie souilléerongéepar la lèpre du crimeprison de seloù le temps noir dessèche l’âmeet tuetrace de l’être et fleur sereinequelle odeur de café me poursuit de sa dansequelle orange scintille dans la nuit d’exilquelle laideur s’amasse au seuil de notre porteque faisons nous ce soir sur l’asphalte du mondeperduscernés de pierre atroce aux confins de la haine*ah nous d’étrange peinehommes de nuit nomadecrucifiés sous l’azur d’imputrescible ivresserongés de ciel mortel et de frayeurs brutales*ah nous d ‘étrange peinebrûlés de givre atrocepatrie en deuilterre usurpée de nains brûlés de nuit démenteflamme tendre au visage espoir sans récompensedouceur prise d’effroi au grand silence acarpefleur de lumière serve au grand silence audibleouvre la vieille porte au jour qui nous assiègeouvre ton ciel humain au temps qui nous répètepatrie en deuil*que l’on vienne vers toichanter dans ta lumièreluire en ta chair nubilele temps d’être un visagesource d’étoile en sang au long cri d’espérancesource de fleur sereine au long vivre de fièvreque l’on vienne vers toinourrir la fable humaine où nous serons ensembleastre en fleur et diamantparledouceur de neige à vivregrande pierre où l’oubli des chemins de servagesaura vivre en ta vigneau clair de lune étrange où l’ombre des fantômesne nous fera plus froid*que l’on vienne vers toivivre en la paix gagnéeau lieu de pierre agilelumière arablecouleurcontre l’hiver absurdela fange infecte que nous êtesque nous saurons gratter afin que luise humainela fleur que nous savons plus libre que le sangque l’on vienne vers toibrûler de givrela nuit démentequi traîne dans les yeux sa grande ombre de louveécharde atroce et vigne en sangque nous portons au soir de nostalgique étreintecomme un masque d’écume en l’ordre du printemps*je suis un autreau lieu de vigne en sang où nous serons à l’aisevous sauver de vos mainsvous rendre à la lumière stableoù l’herbe densecroîtra dans la parole en armesoù nous sauronsruiner visage et larmeet luireface au désert moqueurface au malheur étanche au mur de haine idiotequi nous secoue parfois au soir de rouge émeutequi nous colle au poteau face au dernier soleil*chez nousoù nous hurlons de soifsde faimsde nuit démentechez nousoù nous n’avons plus rien que l’espoir en partageplus rienque le plus noir silenceo deuil hagardqui se prolonge en nous surpris d’espoir brutalépris de graine d’astreen noussiècles de hainesiècles de songe en croix grande lumière arablegrand amandier en fleur au plus noir de l’hiver*je luisje porte un nom coupable l’éclat de nuit martyrequi veille sur les miens sur la geste innocenteoù l’arbre teint de sang frissonne dans ma chairje luisentre errance et servage où je n’ai que mon corpspour drapeau de silence au fruit de mort sereinepour insulte au malheur qui me traîne en sa fangeje luisneige en fête au soleil j’habite un astre librej’habite un nom de terre un feu d’armoise sècheun nom de fable étrange où l’oiseau tisse un rêveje luiscomme l’arbre sanglant que l’on érige en croixpour crucifier mon frère au grand cri redoutablequi nous assiège au soir de son automne en fêteje luisles vexations du crime sont de suie à mon frontjour après jour la mort le sang la nuit de craiejour après jour la boue le pain noir du silenceje luisj’atteste que l’espoir ouvre au visage en transejour de nacre et d’amour prés de la rose éteinteau creux dur de l’exil ou nous portons nos croix*patrie en peineouvre au soleil ta chair et ta neige au printempshisse un drapeau de sang dans la nuit sédentairene laisse plus les nains faire en ton jour la loinoircir de fange acerbeton jourde neige arableoù le printemps verdoie contre le froid de vivrecontre la houille d’êtreun jour sans récompensecontre la houille où les visagesperdent le sens de vivreo peine d’êtrel’effroi de la fontaine où nous perdons nos soifsau jour blanc de vertige*berneles vieilles stratégies du crimeparlejour de fronde en colèrela pierre vole au front des nainsdes moissonneurs d’oragel’herbe servile traîne dans les gourbis de honteun feu infâmeretrouve vers ton règne d’astreoubliela vieille nuit de fangeet chantece qui nous reste à vivre au plus fort de l’espoir*je suis un autreun deuil feu que la mort consumemille ans de givre en ma ténèbremille ans de suie morbide en nouschemin de ronceshomme à l’encanhomme au soleil en croix en armeshomme à l’étoile en sang en ruine*je suis un autreun ciel de fleur que l’on tortureun temps de soie que l’on écorchecroix de misère au soleil tristemédaille infâme au jour de grâcesilence où nous prenions racinesau seuil du vivre en notre temple*je suis un autreje parledes jours vaincus de brume étrangedes jours vaincus de neige clairedes jours tressés de haine ignobleje parlede chair lardée d’ombres nomadesde mort possible en terre d’encrede source morte en nuit d’algèbrej’espèreun arbre au soleil denseun feu d’argileau jour de larme où l’astre chanteen notre veille*j’espèrejour de rencontre claire un jour de braise activedans ma mémoire aveugle un jour précieux se hâteau seuil de l’arc en ciel en ce soir de mort lentevers quelle issue de feu au chant clair de racineshoule d’astre en rumeur dans la nuit qui parlede sa patrie lointaine au jour blanc de sépulcrede son peuple ce spectre errant à flanc de hontedans l’ennui sans visage au ciel luisant de lèprele ciel pourri s’écaille outre larme et solsticela rue se ferme au siècle où notre éclat trébuchel’ombre quitte son antre au soir de rouille amèreil neige un temps de mort fruit de ruine mystiqueil neige au soir de givre outre violence et larmejeunesse au temps fermé sur notre danse d’astrequi nous emporte au loin où nous convie la vaguequi nous ramène à l’aube au lieu de notre amour*j’espèrepour mon frère u chagrin de splendeur estropiéepour le sang laborieux qui explose en la pierrepour son espoir qui tue la nuit des exploiteursde toute argile humaine arquée face au malheurpour toute neige simple où succombe un coupablepour toute chance éclose en notre chance d’êtrela source du printemps qui nous gardait là basdans ce coin de lumière où nous étions une ombreun jeu fidèle au temps qui rayonne en nous tousdans la clarté qui sourd de toute chose humaineoù nous perdons nos mains transparentes d’espoirpour quel trésor d’amour candeur de l’aube mûrepour demain qui viendra nous sauver de nos mainslaver nos yeux ternis de honte et de ciel noirpour tout amour possible éclat de joie charnuede rouille et de clameur aux roses surprenantes*j’espèrepoème où l’on s’inscrit contre la mort violentepour la rose où je veille en mon lieu de racinesdouleur proche du vivre en l’arbre où se consumeun feu d’oiseau mortel au chant de fleur solidedans la fuite où l’amour oublie d’être un soleilnos pas de chaque jour vers un meilleur visagel’oiseau pourrait chanter la fuite des gazellesvers la lumière en transe où nous puisions l’amourl’oiseau pourrait chanter la hantise de l’astreet nous dire au printemps un feu clair de rivièresdans la rue de la ville où nous étions l’enfancecouleur de saison libre où l’astre nous consumeface au malheur luisant au soir bleu de fatigueoù nous parlons sans fin de notre ancien supplicesans perdre dans la mort au soir de neige infectela trace en nous subtile où l’on se prend à vivre*j’espèreau temps où nous étions fleur de silence en croixla nuit ancrait sa force en notre règne où vivreluisait soleil en armes en l’arbre au soleil humainqui nous creuse le corps en ce temps de mort noirela trace humaine qui nous hante argile et larmeécrase l’ombre et rampe en notre espoir de pluiequi sonne en la verdure claire où l’ombre saigneau seuil blanc de la mort où la joie nous éprouvevieil artisan de l’aube au chant clair de silencesouviens toi de l’argile aux flaques de printempsla nuit veille ton corps ah tant de suie au cœurque la couleur trébuche en nos jardins de pierreque nous perdons le sens de notre clair lignageque nous ne pouvons plus tracer de main sereinele sillon du printemps qui songe en notre forcechanger le jour en fête et la mort en solstice*j’espèreun siècle à notre taille un vivre humain de perlesplendeur u ciel en feu dans notre danse d’astresur demain qui s’éveille en l’oiseau sans espoirqui nous emporte à l’aube outre violence et larmereste jeunesse en terre où le printemps coudoiela vieille nuit où neige dans l’enclos du silencela joie d’être un visage un havre où l’on abordefou de rencontre claire un vivre humain de perleà l ‘ancre un homme reste à l’ancre et nous racontesa chair brûlée par les embruns sa force en ruineproie de l’hiver en peine au long chagrin de givreun homme tombe en ruine dans notre cœur en sangl’oiseau brise en l’absence un feu de neige écloseet nous emporte au large ouvrir ombre et visagespar ce soir de septembre où la peur se prosterneau pied de l’arbre humain qui nous invite au chant*j’espèreun arbre au soleil denseun feu d’argileau jour de larme où l’astre chanteau ceux de notre veille21 . 09 . 1997.
feu de racines - 1 ---------------------------------------