Une jeune maison d’ édition algérienne : Barzakh

Créée il y presque 2 ans, cette maison d’édition est l’aboutissement d’une passion, celle de ses créateurs, Selma Hellal et Sofiane Hadjhadj, pour toute forme de littérature et plus spécialement celle qui se meut dans «  un entre-deux subtil et incertain » comme l’exprime le nom choisi. Barzakh , titre d’une œuvre de l’écrivain espagnol, Juan Goytisolo (Gallimard 1994) qui le définit comme un monde intermédiaire où les apparences changent continuellement.

Le but est de faire sortir l’écriture de son isolement et de permettre aux écrivains d’être lus tout simplement, ce qui n’est pas évident pour peu que l’on envisage la situation particulière des écrivains maghrébins publiés à l’étranger, faute de trouver des éditeurs en Algérie ou par souci de conquérir un public plus large. Sempiternel problème ! Dans cet esprit, ces jeunes éditeurs se proposent de donner leur chance à de nouveaux talents et ils prévoient , dans les prochains mois, de faire paraître plusieurs œuvres de Aldelaziz Benmahdjoub, encore inconnu sur la scène littéraire.

Le catalogue compte déjà plusieurs titres et nous retiendrons plus particulièrement la revue culturelle tri-annuelle intitulée Parking Nomade et la collection consacrée au désert .

Dans cette collection, on peut déjà trouver à la devanture des librairies algériennes un très beau livre de Mohammed Dib L’Aube Ismaël en édition bilingue préfacée par le traducteur lui-même Miloud Hakim,et superbement illustré par Arezki Larbi.

Dans une mini-collection vient de paraître dans une présentation soignée, une œuvre encore inédite de Rachid Boudjedra, Cinq fragments du désert. Dans cette même collection intitulée L’œil du désert en référence à Mohammed Dib ( L’œil du désert rit dans les lointains , L’Aube Ismaël) vont paraître très prochainement Le gardien de Abdelaziz Benmahdjoub et des rééditions de Théodore Monod, Maxence au désert et d’Isabelle Eberhardt La main.

Amina Bekkat