4e festival

Maghreb,

si loin, si proche

boulevard des cultures

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films - invités - expositions

poésie - musique - contes - cuisine

calligraphie - rencontres et débats

 

Janvier 2001 verra revenir, pour sa 4ème année, le temps du Festival Maghreb, si loin, si proche, manifestation chaleureuse et inventive, lieu d’échange et de parole libre, de la communauté maghrébine, toutes générations confondues, et de tous les autres citoyens des Pyrénées Orientales. Des femmes et des hommes, des associations et des collectivités ont réuni leurs efforts pour que ces journées puissent accueillir le meilleur de la création cinématographique du Maghreb aujourd’hui, et qu’autour des films, le débat puisse se nouer, que la découverte et la réflexion, mais aussi le plaisir et la fête, participent de cette communauté humaine que nous nous obstinons d’aimer.

         Autour de deux axes thématiques (Image Identité Intégration à Cabestany, et Al Andalus à Argelès sur Mer), s’articuleront des films (une dizaine d’inédits ou en avant première, en présence de leurs réalisateurs) mais aussi des contes, de la calligraphie, des débats et des conférences, de la musique, des historiens et des cinéastes, de la cuisine et de la poésie, et surtout des débats et des rencontres!

 

Maghreb, si loin, si proche  - tarifs

 

• films : 20F pour tous à toutes les séances

• couscous et markha : 25F (gratuit - de 12 ans)

 

Maghreb, si loin, si proche — organisation

 

Maghreb, si loin, si proche est co-organisé par trois collectivités, l'Association Cinémaginaire, la Ville de Cabestany et l'UCFTO (Union des Citoyens Français de Toutes Origines)

 

Maghreb, si loin, si proche — soutiens

 

Maghreb, si loin, si proche bénéficie du soutien de la Ville d’Argelès sur Mer, du FAS (Fond d’Action Social) du Languedoc Roussillon, de la DRAC Languedoc Roussillon, du Conseil Général des Pyrénées Orientales, 

et de la complicité active de l’Institut Jean Vigo de Perpignan

Maghreb, si loin, si proche — remerciements

 

Maghreb, si loin, si proche tient à remercier pour leur aide précieuse :

• L’Institut du Monde Arabe (Paris)

• Les Transports Lenoir

• Rezo Films (Walid Zaïane)

• Bandits Longs

• Océan Films (Fabienne)

• Fortissimo

• Pyramide (Marc Antoine Pineau)

• Le Cinéma Diagonal Montpellier (Antoine Péréniguez)

• Le Centre Wallonie de Bruxelles (Louis Heliot)

• Touza Films (Hassan Dadoul)

• L’Agence du Court Métrage

• Claude Haim

• Mars Films

 

Maghreb, si loin, si proche — lieux du festival

 

• Cabestany (19, 20 et 21 janvier)

   films, exposition, débats, couscous au :

   Centre Culturel (04 68 50 89 00)

• Argelès sur Mer (26, 27 et 28 janvier)

En raison de l’incendie du Cinéma Jaurès, le Festival se déroulera dans les lieux suivants :

   films : Cinéma VOX , 8 boulevard du Canigou

                Argelès Plage (Front de mer)

   exposition et markha :

                Espace Liberté - Galerie Marianne

                Centre Village (prés Cinéma Jaurès)

 

• Cabestany

 Centre Culturel

 

vendredi 19 janvier

 

• 20h                Inauguration de l’Exposition Al-Andalus                               

 

• 21h Marie-Line

Film de Mehdi Charef (Algérie/France - 2000 - 1h40)

Interprète : Muriel Robin

 

Les mésaventures de la responsable d’une équipe de nettoyage de nuit dans un supermarché français. Consciencieuse et efficace, Marie-Line dirige son groupe de femmes de ménage. Mais les félicitations de ses patrons lui coûtent beaucoup d’efforts. De plus, Marie-Line est délaissée par son mari, et sa fille, adolescente, est enceinte. Pour faire front, l’héroïne mobilise son courage, relevé par le tempérament de son interprète, Muriel Robin. Autour d’elle, des actrices comme Fejria Deliba, Valérie Stroh, Aïssa Maiga, Emmanuelle Laborit composent un portrait cosmopolite de la population française. Le cinéaste, né en Algérie, développe depuis Le Thé au harem d’Archimède des œuvres personnelles sur des personnages singuliers. Après Miss Mona et Au pays des Juliets, la rencontre avec Marie-Line révèle les contrastes d’une société française entre rires et larmes.

Mehdi Charef résume les enjeux de Marie-Line :

«J’avais un très beau point d’appui qui était Marie-Line. Je ne voulais parler ni du racisme, ni des clandestins, mais je voulais un personnage proche de tout ça. Pour moi, c’est elle le point de repère. C’est ce qui m’intéressait. Savoir comment elle allait réagir lorsqu’elle rencontrait une fille, une Africaine, une Russe, ou un problème social. Aborder tous ces problèmes, mais à travers le regard de Marie-Line.»

Après Le Thé au harem d’Archimède, un premier long métrage récompensé par le César de la Meilleure Première Oeuvre (1985) et le Prix Jean Vigo, Mehdi Charef a signé Miss Mona (1987) et Camomille (1988)

En 1992, il a réalisé Au pays des Juliets.          

 

samedi 20 janvier

 

• 15h Le jardin parfumé

Film de Yamina Benguigui  (France - 2000 - vidéo 52’)

 

En Algérie, au Maroc et en France, la réalisatrice va à la rencontre d’hommes et de femmes, de garçons et de filles, de différentes générations, qui évoquent, chacun à travers sa propre histoire, le désir, la sexualité, la séduction. Une mise en lumière du décalage qui existe entre un imaginaire extraordinairement fertile (contes, poésie…, etc. et un réel terriblement frustrant.

 

Le film sera précédé du court-métrage :

La femme dévoilée

Film de Rachida Krim  (France - 1998 - 9’)

A Oran, en Algérie, cinq jeunes gens désœuvrés, passent leurs journées à tuer leur ennui. Un jour, en veine d’imagination, ils font un pari entre eux : savoir celui qui réussira à suivre, pour la draguer, la première femme qui passera. Harath, avec un zèle et une faconde impressionnants, relève le défi…

 

• 15h Contes pour enfants avec Abdou Belfquih et Atelier calligraphie avec Mohamed Makhsi

 

• 17h Débat :

Image, Intégration, Identité

avec les réalisateurs présents, Mme Fanny Colona (France Culture Marseille) et M. Tarrius (Université de Perpignan)

 

• 19h Couscous, musique

 

• 22h Le harem de Mme Osmane

Film de Nadir Moknèche  (Algérie - 1993 - 1h40)

Interprètes : Carmen Maura, …

 

Depuis que son mari l’a abandonnée, les locataires de Mme Osmane doivent subir ses accès d’humeur. Hantée par la peur de perdre sa respectabilité, l’ancienne maquisarde de la guerre d’Indépendance s’acharne à contrôler les faits et gestes de sa maisonnée plutôt que de lutter contre ses propres frustrations.

Apprenant que sa fille est tombée amoureuse, la perspective de se retrouver seule va pousser cette femme encore très désirable au paroxysme : le «harem» symbolique de Mme Osmane - la citadelle où elle se distrait en manipulant son petit monde - est sur le point de s’écrouler…

 

dimanche 21 janvier

 

• 15h Samia

Film de Philippe Faucon  (France - 2000 - 1h15)

Interprètes : Lynda Benahouda, Mohamed Chaouch, Kheira Oualhaci, …

 

Samia, 15 ans, vit dans une cité de la banlieue de Marseille. Petite sixième d’une famille d’origine algérienne qui comprend huit gosses, un papa traditionnaliste et une maman fatiguée, la jeune fille est martyrisée par un de ses frères, chômeur au civil, qui se comporte comme un facho prétendument garant du respect des valeurs ancestrales.

«Je pense qu’il faut toujours privilégier l’interprète plutôt que le personnage, le concret plutôt que l’abstrait et la vie plutôt que l’idée de la vie.»

En réalisant Samia, Philippe Faucon adapte «Ils disent que je suis une beurette», un roman de Soraya Nini.

«Le sujet essentiel du livre comme du film, c’est le déchirement vécu par Samia entre les deux cultures : celle de sa famille et celle de l’extérieur représenté par l’école, par la télévision, etc. C’est une situation complétement schizophrénique.

 

• 17h30 Les diseurs de vérité

Film de Karim Traidia  (Algérie/Pays-Bas - 2000 - 1h10)

Interprètes : Sid Ahmed Agoumi, Mireille Perier, …

 

         présence de l’acteur principal Sid Ahmed Agoumi

 

 

Sahafi est un journaliste algérien dont les colonnes courageuses et satiriques mettent la vie en danger, dans son pays. Après avoir échappé, par miracle, à plusieurs attentats, il se rend, un jour, pour une table ronde, aux Pays-Bas. Il y retrouve un ami, Majid, qui lui conseille vivement de profiter de l’occasion pour réclamer l’asile politique. Il repousse avec humour cette éventualité et rentre au pays.

Le cinéaste mêle alors réalité et fiction, en une danse plutôt macabre, autour de la vie de Sahafi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

• Argelès sur Mer

Cinéma Vox (films) et Galerie Marianne (expo)

 

vendredi 26  janvier

 

• 18h 30 Musique arabo andalouse du groupe Tarab de Marseille pour inaugurer l’expo Al-Andalus (Galerie Marianne)

 

• 21h Les siestes grenadines en présence du réalisateur Mahmoud Ben Mahmoud

Film de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie/France/Belgique - 2000 - 1h30)

Interprètes : Yasmine Bahri, Hicham Rostom, Loubna Azabaal, …

 

Wahid Haydar revient en Tunisie avec sa fille après un long séjour en Afrique de l’ouest. Séparée de sa mère française depuis dix ans après un rapt paternel, la jeune Soufiya arrive à Tunis fortement imprégnée de son héritage africain, ce qui ne plaît pas à son père qui veut en faire une «enfant du pays». Mais le pays a beaucoup changé et Wahid se heurte bientôt à l’affairisme et à la trahison, tandis que sa fille, se sentant prise au piège, réclame à présent sa mère. Soufiya engage alors un combat difficile mais déterminé pour réconcilier ses parents et imposer sa «différence» dans une société tunisienne qui est loin d’avoir liquidé ses vieux préjugés face aux Noirs et aux roumis.

 

samedi 27 janvier

 

• 15h Dans les jardins d’Al-Andalus

Film de Claude Haim

 (France - 2000 - 52’ vidéo haute définition)

Une évocation de l’époque arabo-andalouse en suivant les chemins de l’eau qui descend de la Sierra Nevada jusqu’aux jardins de Grenade et de Cordoue et en parcourant les différentes périodes historiques de Al-Andalus

 

• 17h débat sur Al-Andalus

 

• 19h chorba, pâtisserie

 

• 21h Compétition de Courts-métrages en présence de leurs réalisateurs

- Salam

Film de Souad El-Bouhati (France - 1999- 28’)

A quelques jours du retour pour le  Maroc, Ali, retraité, partage ses derniers moments entre le foyer où il vit et l’appartement de son ami Momo qui habite avec sa fille

 - Premier Noël

Film de Kamel Cherif (France - 1999- 15’)

Dans les années 60, Rafik, jeune garçon tunisien de 7 ans, arrive en France et apprend à l’école l’existence du père Noël.

- Quand le soleil fait tomber les moineaux

Film de Hassan Legzouli(France - 1999- 37’)

Benacère et sa femme vivent dans un village berbère, en compagnie de Zineb, la femme de leur fils aîné. Les deux fils ne sont plus là pour les aider à travailler la terre.

- Mabrouk again

Film de Hany Tamba (France - 1999- 18’)

Marie est persuadée d’avoir égaré la photo de mariage de sa fille Hoda. Avec la complicité de son mari et d’un photographe de quartier, Hoda remet en scène la photo pour pouvoir la rendre à sa mère.

- Monette

Film de Marie Hélia (France - 1999- 9’)

Salah, un algérien de 53 ans, décide de retrouve»r la femme à qui il n’a pu déclarer sa flamme au moment des événements de 1962.

- Le mariage en papier

Film de Stéphanie Duvivier (France - 1999- 27’)

Lise décide de se marier moyennant finances avec salim. La grand-mère de salim s’installe dan sleur appartement et tout ne se passe pas comme prévu…

 

dimanche 28  janvier

 

• 15h Comme un aimant

Film d’Akhenaton et de Kamel Saleh  en présence de Kamel Saleh

(France - 2000 - 1h40)

Interprètes : Akhenaton, Kamel Saleh, Houari Djerir, …

 

Originaires d’Afrique du Nord, de France ou d’Italie, Cahuete, Bra-Bra, Houari et les autres usent les bancs du Panier, quartier phocéen qu’ils connaissent par cœur. Ils se frottent au racisme ordinaire dès qu’ils s’aventurent dans le bas de la ville.

Kamel saleh et Akhenaton signent et interprètent un premier long métrage, hommage à la cité marseillaise, ville ouverte, filmée comme l’Alger de Pépé le Moko. Rarement la cité phocéenne aura été aussi bien regardée par une caméra peu complaisante. Pas de folklore  mais une réalité faite de chômage, de petites débrouilles, d’arnaques et de frime.

 

• 17h Ali Zaoua

Film de Nabil Ayouch (Maroc - 2000 - 1h30)

Interprètes : Saïd Taghmaoui, Mounim Kbab, Mustapha Hansali, …

 

Ali, Kouka, Omar et Boubker sont des enfants des rues à Casablanca. Depuis des années, la rue est leur maison et la jungle qui la peuple, leur nouvelle famille. Leur quotidien est fait de violence, de mendicité, de prostitution et d’indifférence. Au delà de toutes les galères quotidiennes, une amitié indéfectible les lie. Très vite, Ali est tué dans une bagarre entre bandes rivales. Sa mort révélera les valeurs humaines de la bande d’enfants. Ils ont pris la décision irrévocable d’enterrer leur ami «comme un prince». Ils seront aidés dans cette difficile entreprise par un adulte, un pêcheur, qui s’était lié d’amitié pour le gamin disparu.

Dans cette fable, tout est question de quête, de transgression, de mort et d’accomplissement. C’est un film sur la vie.