MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE                                                                                                                  

                SCIENTIFIQUE

      UNIVERSITE DE SETIF

                    (Institut des Langues Etrangères, département des études arabes)

COLLOQUE INTERNATIONAL

                    Février 2005

« LA LITTERATURE ALGERIENNE CONTEMPORAINE : MOTIFS D’ECRITURE ET GRILLES DE LECTURE »

 

   I- ARGUMENTAIRE :

           

I-Au confluent de langues multiples (Français, Arabe, Berbère,), la littérature algérienne ne cesse d’interroger et de configurer l’Histoire, le social et la problématique identitaire. Des motifs d’écriture fictionnalisés et traités différemment des littératures dites « majeures » selon Gilles Deleuze et Félix Guattari. Son cheminement générique, qu’il s’agisse de roman, de poésie ou de théâtre lui permet de porter un regard sur le monde et de forger un point de vue sur elle-même dans un mouvement à la fois détaché et mis en abyme. L’ écrire (selon Valery) demeure pour l’écrivain algérien une aventure solitaire, un palimpseste en mouvement ( Kateb Yacine), récit initiatique ( Mouloud FERAOUN), œuvre de résistance nationale (BENHDOUGA), poésie mystique ( EMIR ABDELKADER, SI M’HAND OU M’HAND),  écriture de la transgression (Rachid BOUDJEDRA),  écriture du politique  (Rachid MIMOUNI), transcription de l’oralité (Assia DJEBAR), langage et représentation (Mohammed DIB), écriture de l’autre et de l’altérité ( Azouz BEGAG), ect…, autant de thèmes chargés de défis que ces écrivains relèvent souvent, avec beaucoup de talent et qui les transforment en autant d’œuvres accomplies.

            Le caractère le plus affirmé de cette littérature, tient plus de son orgueil d’affirmation devant « les littératures majeures », ce qui au fond constitue son absolue singularité, que dans un processus revendicatif quelconque. De son émergence au milieu du siècle dernier caractérisée par la nécessité historique à son inscription dans la modernité, aucune école n’a exercé sur elle une influence manifeste.

            Il est revenu aux écrivains de la période post-indépendance d’accomplir une conversion esthétique qui s’est affirmée une nouvelle naissance au monde des lettres. Réduite dans les années soixante-dix (du point de vue de la réception critique) au sociologisme le plus trivial, la littérature algérienne et essentiellement le roman émerge à nouveau dans les années quatre vingt et « fait œuvre » de renouvellement. Il donne alors voix à de nouveaux lieux d’incarnation du sens et d’espace de liberté de la parole.

            Participant de ce fait à la construction de l’identité culturelle, la littérature algérienne met en forme l’imaginaire social et le transforme en archétypes littéraires. Elle devient en définitive, le lieu de la mise en forme esthétique ou plutôt la fabrique  d ‘ « êtres en papier », qui serviront de médiateurs entre l’écrivain et ses lecteurs.

 

II- AXES DE RECHERCHES

 

 On explorera les axes de recherches suivants :

 

-         Topoï et motifs d’écriture

-         Poétique des textes et intertextualité

-         Typologie et construction des personnages

-         Genres et traitement du genre

-         Ecriture de femmes

-         Problème du langage et représentation

            -     Ecritures de l’émigration

 

Intervenants pressentis :

 

CHERIGUENE : Université de Béjaia- ( Algérie)

Farida BOUALIT : Université de Béjaia-(Algérie)

Phil WATTS : Université de Pittsburgh ( U.S.A)

Nacer KHELOUZ : Université de Pittsburgh (U.S.A)

Farid AMMARA : Université de Villetaneuse ( France )

Charles BONN : Université de Lyon II ( France)

Régina KEIL : Université de Heidelberg ( Allemagne)

Tiphaine SAMOYAULT : Université de Paris VIII (France)

                     Abdelkader BENARAB : Université de la Sorbonne (France)

Guy Spielmann : Ecole Française de Middelbury (U.S.A)

JUDY : Université de Pittsburgh (USA)

Sarah BUSCHANAN : Université de Cincinatti (U.S.A)

Tassadit YACINE : Ecole des Hautes Etudes, Paris (France)

Romuald FONKOUA : Université de Cergy-Pontoise (France)

Bachir ADJIL : Université de Paris VIII ( France)

 

En présence de l’écrivain Azouz BEGAG, auquel un hommage sera rendu.

 

PS : Chers collègues et amis,

Il s’agit d’envisager ce colloque comme une réponse « possible » aux différentes problématiques évoquées ( ce qui représente une garantie minimale de la liberté de pensée critique des intervenants ), mais aussi et surtout, comme une démarche d’enseignants et de pédagogues ( qui s’avère un complément nécessaire), à l’égard des étudiants et des jeunes chercheurs de cette université dynamique.

 

PS (bis) :Que les collègues dont les universités d’origines pourraient prendre en charge leurs billets d’avion, nous le fasse savoir au plus vite, afin d’alléger dans la mesure du possible les frais mobilisés par l’université de Sétif, qui prend en charge l’acheminement de l’aéroport d’Alger de Béjaia ou de Constantine, l’hôtel et la restauration, ainsi que le concert de musique qui sera donné en votre honneur, au  théâtre de la ville, la visite au  musée de Sétif et enfin l’excursion à la ville antique de Jemila.

 

PS (ter) : Un budget sera spécialement alloué à la publication des actes, d’où remise des textes sur Word le premier jour du colloque.

Cordialement.

 

Pour le comité d’organisation :

Boubaker Bouzidi, Saad TORKI, Bachir ADJIL