Colloque international : LE RECIT FEMININ AU MAROC

 

 

 

 

UNIVERSITE RENNES  2            

Unité de recherche ERELLIF (Equipe de recherche sur la diversité linguistique et culturelle du monde francophone) EA 3027

UNIVERSITE DE CASABLANCA 1 

Unité de recherche GREFEC (Groupe de recherche femmes et création)

 

 

Au début des années 90, au Maroc, peu de femmes, en dehors des universitaires, s’étaient aventurées dans l’écriture et les récits féminins, notamment en langue française, ne dépassaient guère la dizaine. C’est surtout depuis 1995, encouragées par une véritable effervescence associative, que les Marocaines sont entrées en écriture, si bien que l’on peut aujourd’hui parler d’une véritable littérature féminine en cours de constitution, dont le corpus s’accroît d’années en années. Or l’une des caractéristiques majeures de cette littérature, contrairement à la pratique des écrivains masculins les plus connus,  est d’être éditée et donc lue au Maroc, grâce à l’action d’éditeurs comme Le Fennec ou Eddif.

 

Dans le cadre de l’Action Intégrée MA/01/28  (Femmes marocaines : Discours, création, représentations) entre le GREFEC (Groupe de recherche femmes et création) de l’Université de Casablanca 1 (Aïn Chock) et l’ERELLIF (Equipe de recherche sur la diversité linguistique et littéraire du monde francophone), l’Université Rennes 2 organise un colloque international : Le Récit féminin au Maroc, du 8 au 10 avril 2004.

Il s’agira, bien entendu, de s’interroger sur la dimension sociologique de cette littérature nouvelle : contexte d’émergence, conditions de production et de réception ; sur les modalités comme sur les contenus de cette prise de parole. Les analyses pourront être de type socio-critique et porter sur des ensembles (institutions, lectorat, etc…) ou socio-poétique et porter sur des dispositifs d’écriture en relation avec des modes de configurations sociales.

Mais on s’intéressera aussi aux formes textuelles privilégiées par les romancières marocaines, à partir d’une approche plus narratologique. Peut-on déceler dans leurs œuvres un mode de narrativité, des pratiques énonciatives ou discursives dont la spécificité permettrait de postuler l’apparition d’une véritable écriture féminine au Maroc, qu’il s’agisse des romancières de langue française ou de langue arabe ?

Enfin, des rapprochements avec les littératures féminines des autres pays du Maghreb mais aussi d’Afrique noire, permettraient de penser ce phénomène littéraire dans un contexte élargi.

 

Propositions de communication à adresser à :

 

Marc GONTARD, Université Rennes 2, Place du Recteur Henri Le Moal – CS 24307

35 043 Rennes cedex (France) marc.gontard@uhb.fr

Zohra MEZGUELDI, Université de Casablanca 1,