UNIVERSITE DE MOSTAGANEM

 et le CRASC

 

Organisent

Le 19 / 04 / 2004

Un séminaire de recherche

 

Le champ, et l’institution littéraire :

théories et approches méthodologiques

Le cas de l’Algérie (années 1990)

 

Il s’agit dans ce séminaire de recherche d’explorer l’institution littéraire en tant que faits littéraires émergeant en Algérie pendant les années 1990 et dont le lien avec deux blocs distincts est indiscutablement établi : d’un côté les textes littéraires et leurs auteurs, et d’un autre les groupes sociaux qui,  de par leurs attitudes sociales et idéologiques, jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre des conditions qui déterminent cette production textuelle. L’analyse institutionnelle permet le repérage de ces pratiques spécifiques et distinguées qui travaillent en même temps sur la langue et sur l’imaginaire. Celles-ci ne peuvent se réaliser que grâce à l’existence de plusieurs niveaux fonctionnels qui l’intègrent dans la structure sociale, semblablement à d’autres produits et biens dont on vit quotidiennement. Il s’agit en fait de questions suivantes : la production, la distribution et la consommation.

 Il est possible, de ce point de vue, d’appréhender le champ littéraire qui a émergé dans les années 1990, à la suite la déferlement du libéralisme  politique et économique sur le pays et les crises induites et qui ont porté atteinte la société dans ce qu’elle a de plus profond. Cet état de fait a poussé les écrivains à revendiquer leur autonomie par rapport aux institutions officielles, et de pratiquer une écriture dont le profil littéraire et/ou idéologique est pluriel, nouveau et indépendant de la doxa littéraire consacrée et naturellement dominante jusqu’à la moitié des années 1980, puisque à ce moment là naissaient les prémisses d’une expression littéraire différente.

Dans ce sens l’autonomie de l’écrivain est relative, et ne se soumet aux mêmes conditions et conjonctures que connaissent les différents pays, c’est-à-dire qu’elle d’un pays à l’autre.

L’important dans tout cela est que les écrivains se sont attelés à  prendre leurs distances graduellement depuis les années 1990 par rapport aux institutions politiques et idéologiques, à savoir repousser toute tutelle censée légiférer, établir des critères et des limites à la création artistique ou légitimer cette activité scripturale ou l’autre.

L’autonomie n’empêche pas de faire des échanges avec les institutions officielles ou les pouvoirs publics et de s’intégrer dans la société, car l’interpénétration des différentes institutions, l’imbrication des rapports sociaux et des réseaux tissés dans les domaines de la  production, la distribution et la consommation ou la lecture sont indispensables pour la survie de la création littéraire et artistique.

Ce sont enfin ces tendances et sociales qui ont amené les écrivains à se tourner vers d’autres orientations tout à fait nouvelles.

Ce séminaire de recherche aura pour objet à exposer un ensemble de questions qui concernent l’enchevêtrement des rapports qui interviennent dans les opérations de productions de textes littéraires et leurs lectures à travers l’édition, la distribution et l’intégration sociale dans des institutions agissantes telles que l’école, la presse littéraire ou la recherche scientifique…Le travail de recherche portera également sur les textes dans leurs différentes dimensions sociales et idéologiques par le biais d’une lecture socio-poétique.

 

Sous la direction de :

 

 Mohamed DAOUD : CRASC

Hadj MILIANI : Université de Mostaganem

 

Adresse :

 Centre de Recherche d’Anthropologie Sociale et Culturelle, Cité Bahi Ammar, Bâtiment A, N° 1, Es-Senia Oran Algérie.
B.P 1955, Oran , Algérie.

Téléphone : 00 213 41 41 97 83 ou 041 41 05 88

Fax : 00 213 41 41 97 82

Email : md_daoud@yahoo.fr et m.daoud@crasc.dz

crasc@crasc.org  ou http://crasc@crasc.org et www.crasc.dz