CENTRE ANALYSE ET CRITIQUE DES TEXTES

 

(A C T )

 

Dans le cadre de son programme d'activité, Le Centre Analyse et Critique des Textes (A C T ), de l'UFR des lettres modernes de l'université Charles de Gaulle-Lille III, a retenu le principe de journées annuelles de littératures africaines.

 

Ces journées d'études se dérouleront pendant les rencontres artistiques de l' Afrique et du Nord ( Fest' Arica ) organisées annuellement à Lille par l' Association Arts et Médias d'Afrique et se donnent pour but d'accompagner les différentes manifestations littéraires (rencontres avec les écrivains), artistiques et culturelles par un discours spécifiquement universitaire sur la production littéraire de l'espace africain au double plan de sa singularité et de son universalité.

 

Pour l'année universitaire 2003/2004, l' A. C. T. prévoit pour le mercredi 3 décembre 2003 une journée d'études portant sur le thème: LA LITTERATURE FRANCOPHONE ET L'ENGAGEMENT DE L'ECRIVAIN.

 

 

 

LA LITTERATURE FRANCOPHONE

ET

L’ENGAGEMENT DE L’ECRIVAIN

 

 

            Issue de la colonisation, la littérature francophone a d’emblée été confrontée au problème de l’engagement de l’écrivain.

            Ecrivant dans la langue du colonisateur et vivant la condition de colonisé de ses semblables, l’auteur francophone s’est fatalement trouvé dans la position de porte-parole de son peuple.

            Aimé Césaire, avec ses compagnons de la négritude, revendiquera ce rôle dans le Cahier d’un retour au pays natal : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir ».

            Longtemps après les indépendances, certains écrivains, comme Rachid Mimouni, se proclameront encore au service de la collectivité : « L’injustice, l’abus de pouvoir, les dénis de liberté sont à dénoncer (…) et l’écrivain maghrébin n’hésitera pas à monter à l’assaut de ces citadelles. »

            Pour Mongo Béti, enfin « l’engagement n’est pas un luxe » ; pour lui aussi, l’écrivain se doit d’être « immergé par l’état d’esprit psychologique de son peuple. »

            Bien sûr, les écrivains francophones ne se sentent pas tous investis par une « mission » particulière et beaucoup refusent cet aspect de leur statut. Il n’en reste pas moins que la notion d’engagement a souvent été au centre des débats sur cette littérature.

            Cette journée nous donnera l’occasion de revenir sur le sujet.

 

 

 

                                                                                                Ahmed LANASRI