République Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur
Université du Centre
Institut Supérieur des Langues Appliquées aux Affaires et au Tourisme de
MOKNINE (ISLATAM)
Groupe d'Etudes en Langues et Environnement à Moknine (GELEM)
COLLOQUE
Le Groupe d'Etudes en Langues et Environnement (GELEM) de l'Institut Supérieur
des Langues Appliquées aux Affaires et au Tourisme de Moknine organise, les
18-19 et 20 avril 2002, un colloque international sur le thème :
LANGUES ET MONDIALISATION
Les collègues intéressés par une participation à ce colloque sont invités à
soumettre au comité d'organisation le titre et un résumé d'une dizaine de lignes
de la communication proposée, et ce dans un délai ne dépassant pas le 10
février 2002. Le texte de toute communication acceptée doit parvenir au comité
d'organisation au plus tard le 10 avril 2002.
Il est à noter aussi que la communication peut être donnée dans l'une des
cinq langues enseignées à l'Institut (anglais, italien, espagnol comme langues
de spécialité ; arabe et français respectivement comme langues nationale et
seconde), mais qu'un résumé exhaustif doit impérativement en être fait en anglais
ou en français.
Le Responsable scientifique du GELEM
Pr. Hédi
SIOUD
Le Directeur de l'ISLATAM
Mansour M'HENNI
Le Coordinateur du Comité d'organisation
Du colloque « Langues et mondialisation »
Mohammed Saad BORGHOL
Adresse :
Institut Supérieur des Langues Appliquées aux Affaires et au Tourisme de
Moknine
Avenue des Martyrs, 5050 Moknine Tunisie.
Tél.-fax. : 00216 73 437 100
Email. : islatamgelem@yahoo.fr
République
Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur
Université du Centre
Institut Supérieur des Langues Appliquées aux Affaires et au Tourisme de
MOKNINE (ISLATAM)
Groupe d'Etudes en Langues et Environnement à Moknine (GELEM)
COLLOQUE
LANGUES ET MONDIALISATION
(Moknine, 18-19-20 avril 2002)
De par ses caractéristiques fort contradictoires et de par l'ambiguïté liée à
sa définition même, la mondialisation paraît très suspecte pour des gens et des
groupes de gens soucieux de préserver leur spécificité et inquiets de leur
pouvoir de compétitivité dans une nouvelle jungle où ils se sentent loin
d'avoir les mêmes chances que leurs concurrents ; alors que pour d'autres gens
et pour d'autres groupes, la mondialisation serait la configuration salutaire
d'un monde nouveau où, à la manière d'une religion nouvelle, elle chercherait à
unir les hommes dans un système de valeurs et de relations, au nom d'une
certaine universalité de l'idée de civilisation.
Pourtant, la question n'est peut-être pas d'être ou de ne pas être dans cette
mondialisation qui passe de plus en plus pour une conséquence inéluctable et
une évolution logique de l'histoire moderne. L'essentiel est plutôt de chercher
à la gérer de la manière la moins nocive ou la plus bénéfique pour l'humanité,
selon le point de vue qu'on adopte, afin de préserver l'humanité de l'homme et
de doter ce Monde nouveau, vers lequel nous allons comme vers une fatalité
implacable, de plus d'égalité, de justice, de solidarité, de paix, de liberté
et de respect réciproque. Ainsi, la question paraît surtout de savoir
réinventer la pensée adéquate, la culture appropriée et l'éthique nécessaire,
en vue de faire de la mondialisation ce que nous voudrions qu'elle soit,
c'est-à-dire tout cela à la fois. Autant dire qu'il s'agit d'instaurer (et au
besoin inventer) un langage nouveau qui empêchât le dialogue d'être le lieu des
mensonges et des supercheries pour en faire le lieu de la communication e
t de la créativité, en l'occurrence le lieu de l'épanouissement des hommes,
tous les hommes, sans une discrimination d'une quelconque nature.
Mais quelle langue adopter alors pour ce langage de l'entente, et de quelle
suprématie ou de quelle précellence serait-elle dotée pour gérer le langage de
ce nouveau projet ? D'un autre côté, quels risques peut courir ce système de
valeurs préconisé dans la pluralité tolérante et tolérée des langues et de
leurs différences ? Faut-il se délester des langues minoritaires, qui seraient
devenues parasitaires, ou au contraire, faut-il les ressusciter pour réduire
l'hégémonisme des « langues vivantes » porteuses des idées de supériorité et de
domination.
En fait, de quelque manière que l'on aborde la question de la mondialisation,
on ne saurait éluder la question des langues, ni feindre de la contourner en
creusant le fossé entre les langues du commerce et le commerce des langues.
C'est dans le but de contribuer à l'approfondissement de cette réflexion,
essentielle dans cette étape cruciale où l'humanité entame du mauvais pied,
semble-t-il, un nouveau millénaire de l'ère chrétienne, que l'Institut
Supérieur des Langues Appliquées aux Affaires et au Tourisme de Moknine
(Université du Centre - Tunisie) organise, les 18-19 et 20 avril 2002, un
colloque international autour de la problématique
Langues et mondialisation
pour permettre à des penseurs et à des chercheurs de différentes disciplines et
de différents secteurs de donner à la réflexion une pluralité de perspectives
aussi fructueuse qu'inévitable dans ce genre de débat.
Le Comité d'organisation
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